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juin 2012 - BIR HAKEIM – 70 ans

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CARNETS11 h 00 – tirs d’infanterie violents au nord devant [le] CP9, coupsde gros calibres pour nous entretenir. Vu Simon, il a touché hierun Messerschmitt, démoli un 50 AT et un petit char devant lesecteur du BM2, il a eu son 75 démoli par [un] 50 AT. Au suddevant [le] BP1, Ascouët a démoli également un 50 mais a été luimêmetrès grièvement blessé deux fois. Les pertes de la 9 pourhier sont deux tués et trois blessés dont l’adjudant Ungerman 57 .Depuis le 27 les pertes du 3/13 sont :Tués : 7 Blessés : 21CP9 : 3 CP9 : 6CP10 : 3 CP10 : 2CL3 : 1 CL3 : 13Un 75, un 25 détruits.3 motos, 3 camions, 1 Morris, 1 derviche 58 détruits.13 h 10 – cent Stukas et toute l’artillerie ennemie s’acharnent surle front nord. La CP9 supporte de nombreux essais d’attaque. Lasection nord-africaine qui est à gauche de son poste avancé sereplie s<strong>ans</strong> ordre et se débande. La section Morvan 59 ,quiestenflèche, est coupée du reste par des chars, deux groupes sont pris ;le 3 e groupe avec le chef de section combat jusqu’à 21 heures,moment où il est emporté par un assaut ennemi. La section dedroite est au contact et lutte à la grenade de 3 à 9 heures du soir.Deux Stukas.19 h 10 – eu encore cent bombardiers.La brigade a reçu l’ordre d’évacuer Bir Hacheim. Elle doit s’ouvrirde vive force un passage vers le sud-ouest. Les armes lourdesseront emmenées avec les véhicules disponibles. Tout ce qui nepeut être emporté est détruit, les paquetages lacérés, le carburantvidé sur le sable. Les bataillons partiront à pied.Le reste de la page, commençant par ces mots : « L’opération comportera...», est déchiré et remplacé, sur la page de gauche, réservéeaux notes, par la présentation suivante :Le 2 e bataillon doit déboucher en tête et se déployer sur l’axe demarche à 2 km en avant de la chicane, le 3 e BLE doit se déployeràsadroite,leBP1àsagauche.La colonne de voitures doit foncer vers le sud-ouest après ledéploiement des bataillons à pied 60 . Les bataillons devront alorsexécuter au pas accéléré une marche de 10 km vers le sud-ouest(213) pour arriver au point de regroupement 61 .Le texte reprend ensuite normalement, sur la page de droite suivante :La nuit est très noire.Les véhicules sont devant la porte ouest sur trois ou quatre files.Les bataillons à pied sont en retard ; il est minuit trente.Le passage déminé n’a pas été jalonné. Les 2 e et 3 e bataillons de la13 e demi sont passés, le BP1 s’engage d<strong>ans</strong> la chicane quandl’ennemi lance une fusée et tire une première rafale de Bredalumineux. La confusion est immédiate. Toutes les unités refluentd<strong>ans</strong> le champ de mines. Les unités se déploient isolément, s<strong>ans</strong>liaison entre elles. Le général Kœnig en tête entraîne le convoid<strong>ans</strong> le passage, les hommes apeurés par les rafales traceuses secachent à l’abri des véhicules qui avancent. Nous débouchonsenfin d<strong>ans</strong> le marais de mines, au-delà du champ de mines.Deux, trois véhicules sautent. L’ennemi lance des fusées, le tir àballes traçantes est trop haut mais affole les hommes. Une minesaute tout près de moi, je reste sourd aveugle et abruti sur place.Les véhicules autour de moi ont disparu.Je rassemble quelques hommes, des coloniaux, nous partons enavant, une rafale : plus personne… Je trouve enfin quelquescamions avec deux Brenn (Mantel et Oberauch) qui ne savent oùaller. Je monte sur l’un des Brenn. Nous fonçons, traversons unPA en tirant, un deuxième PA qui nous arrose. Notre fusil mitrailleurrefuse de tirer. Nous recevons quelques grenades. Les camionsqui nous suivaient doublent s<strong>ans</strong> s’arrêter et se perdent d<strong>ans</strong> lanuit. Le Brenn est tout seul. Oberauch est à notre gauche ets’éloigne. Le pick-up du capitaine Wagner manque nous rentrerded<strong>ans</strong>, il a trois hommes à bord dont un blessé, nous sommessept sur le Brenn. Nous essayons de revenir mais le Brenn marchemal – il a des fils de fer d<strong>ans</strong> les barbotins et une guitoune italienne.Nous devenons rapidement une cible. Alors nous partons au sud.Le tir continue sur Bir Hacheim. Nous nous rapprochons encoreune fois mais sommes pris très loin à partie, et le moteur enprofite pour s’arrêter. Il est cinq heures. La brume est partout,nous ne savons plus où nous sommes. Nous voyons un camion,nous nous approchons. Ce sont des Allemands.Nous repartons au sud, le blessé se plaint, grand détour sud, estpuis nord. À 9 h 00 nous trouvons un convoi. Ce sont les nôtres.Regroupement à Garr el Arid sur le Trigh Capuzzo, 10 km [au]sud-est de Gambut 62 .12 <strong>juin</strong>13h40–départsurSidiBarrani 63 en raison d’une profondepoussée ennemie vers El Adem.Nous couchons au sommet Halfaya Pass.Un camion de la 7 s’est renversé (deux tués dont [le] sergentMarglat et quelques blessés).57L’adjudant Georges Ungermann (NDLR).58Terme d’argot français libre emprunté, selon le général Kœnig, par le commandant Masson au général Vallier (qui avait baptisé ainsi, en 1930, un canonsur pivot fixe au poste d’Hedjane, en Syrie) et employé, par allusion au derviche tourneur, pour désigner les canons de 25 livres tous azimuts (NDLR).59L’aspirant André Morvan (NDLR).60« Mallet tué par [un] Brenn, Bellec qui a sauté sur une mine ».61« Kœnig me dit de conduire les gens vers la sortie. Lamaze ne sait pas où aller, le lui donne [l’]azimuth ».62« Vu quelques officiers du 1 er bataillon ».63« Départ 13 h 40 Trigh Capuzzo – Fort Capuzzo (remise en ordre des unités), le fort a été rasé ».Juin <strong>2012</strong> • N° 44 l 33

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