82 CHAPITRE 4 — Application <strong>de</strong>s résumés SAINTETIQ à l’interrogation flexible1. évaluation <strong>de</strong> la requête Q (par l’algorithme 1, section 2.2.3) ;2. si absence <strong>de</strong> résultat, exécution <strong>de</strong> la modification ;(a) exécution <strong>de</strong> la modification ;(b) choix, par la mesure <strong>de</strong> distance ou par interaction, d’une requête <strong>de</strong> substitutionQ ∗ ;(c) évaluation <strong>de</strong> Q ∗ (retour au point 1) ;3. sinon, expression <strong>de</strong>s résultats.Avec l’algorithme 3, la modification est implicite et systématique. On a :1. évaluation <strong>de</strong> la requête initiale Q (par l’algorithme 3) ;2. si L res est vi<strong>de</strong>, construire les requêtes <strong>de</strong> substitution à partir <strong>de</strong>s éléments <strong>de</strong> L Q ;(a) choix par interaction, d’une requête <strong>de</strong> substitution Q ∗ ;(b) évaluation <strong>de</strong> Q ∗ (l’algorithme 1, section 2.2.3) ;(c) expression <strong>de</strong>s résultats ;3. sinon, expression <strong>de</strong>s résultats.4.4 Utilisation d’un vocabulaire personnaliséL’un <strong>de</strong>s points forts <strong>de</strong>s résumés SAINTETIQ mis en avant jusqu’ici a été l’utilisation d’ununique vocabulaire partagé par une communauté d’utilisateurs. Ce vocabulaire, constitué <strong>de</strong>variables <strong>linguistique</strong>s, définit pour chaque attribut l’ensemble <strong>de</strong>s termes <strong>linguistique</strong>s utiliséspour décrire <strong>de</strong>s valeurs du domaine d’attribut <strong>de</strong> manière plus générale, plus grossière. Dansle cas où les résumés sont construits pour une communauté d’utilisateurs, il est souhaitableque le sens affecté aux termes soit consensuel. Cependant, on considère ici l’éventualité oùle vocabulaire utilisé pour spécifier les caractéristiques <strong>de</strong>s objets relationnels n’est pas celuiutilisé pour la construction <strong>de</strong>s résumés. Par exemple, ce pourrait être le cas si les résumésconstruits à l’intention d’une communauté sont utilisés dans une autre communauté.On admet que ce vocabulaire personnalisé V ∗ adopte la même forme que le vocabulaire initialV : il est constitué <strong>de</strong> variables <strong>linguistique</strong>s sur les domaines d’attributs. On fait égalementl’hypothèse que V ∗ ≠ V. <strong>Le</strong>s variables <strong>linguistique</strong>s qui composent respectivement V ∗ et V sontdonc nécessairement différentes, sur au moins un domaine d’attribut.L’utilisation d’un vocabulaire différent implique une mise en correspondance <strong>de</strong>s termesissus <strong>de</strong>s vocabulaires V ∗ et V. Cette section traite <strong>de</strong> cette correspondance et <strong>de</strong> ses implicationsen fonction <strong>de</strong> la nature <strong>de</strong> la requête et <strong>de</strong> celle <strong>de</strong>s résultats attendus.
CHAPITRE 4 — Application <strong>de</strong>s résumés SAINTETIQ à l’interrogation flexible 83Motivations <strong>Le</strong>s raisons qui nous poussent à envisager l’usage d’un vocabulaire personnalisélors <strong>de</strong> l’interrogation sont doubles. D’une part, le chapitre précé<strong>de</strong>nt a montré que les langagesd’interrogation flexible basés sur les sous-ensembles flous permettent la définition « au vol »<strong>de</strong> termes <strong>linguistique</strong>s, <strong>de</strong> variables <strong>linguistique</strong>s, <strong>de</strong> qualificateurs, etc. Ces propositions, quiintroduisent <strong>de</strong> la flexibilité dans les critères <strong>de</strong> sélection, les langages d’interrogation et, parprolongation, les bases <strong>de</strong> données relationnelles, sont intrinsèquement dynamiques sous l’aspect<strong>linguistique</strong>. Or, les hiérarchies <strong>de</strong> résumés, bien que dynamiques (voir [125]) vis-à-vis<strong>de</strong> la maintenance <strong>de</strong> la structure, restent intrinsèquement statiques vis-à-vis du vocabulaire <strong>de</strong>construction. <strong>Le</strong>s variables <strong>linguistique</strong>s incluses dans les connaissances <strong>de</strong> domaine doiventeffectivement être fixées avant la construction <strong>de</strong>s résumés (voir section 1.2). <strong>Le</strong> travail <strong>de</strong> cettesection est donc un moyen <strong>de</strong> rapprocher ces <strong>de</strong>ux natures opposées.D’autre part, les systèmes <strong>de</strong> personnalisation partagent avec l’interrogation flexible lemême intérêt pour les préférences. Dans ces systèmes, <strong>de</strong>s données propres à un utilisateursont conservées ; on parle alors du « profil » <strong>de</strong> l’utilisateur. L’usage du profil permet d’adapterles réactions du système à l’utilisateur, offrant ainsi un comportement « personnalisé ». <strong>Le</strong> profilspécifie bien sûr les préférences <strong>de</strong> l’utilisateur, mais aussi toute autre information pertinentepour le contexte d’application. En particulier, un profil peut contenir le vocabulaire <strong>de</strong> l’utilisateur,exprimé sous la forme <strong>de</strong> variables <strong>linguistique</strong>s. Dès lors, l’hypothèse que ce vocabulairecorrespond à celui <strong>de</strong> la hiérarchie <strong>de</strong> résumés ne peut être supposée vraie dans le cas général.4.4.1 PrincipesSoit un attribut A, d’une relation R, dont le domaine D A est continu. Supposons que la variable<strong>linguistique</strong> sur A utilisée pour la construction <strong>de</strong>s résumés est définie par la partition P 1en figure 4.8. En l’état actuel, le processus d’interrogation n’exploite pas le caractère graduel<strong>de</strong>s sous-ensembles flous définis par les termes <strong>de</strong>s variables <strong>linguistique</strong>s. <strong>Le</strong>s termes <strong>linguistique</strong>ssont donc assimilés à leur support sur le domaine D A .En première approche, utiliser une partition P 2 <strong>de</strong> D A (voir figure 4.9) différente <strong>de</strong> P 1 pourretrouver ou sélectionner <strong>de</strong>s objets sur la base <strong>de</strong> leur <strong>de</strong>scription par un terme <strong>de</strong> P 1 équivautà une mise en correspondance <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux partitions (voir fig. 4.10). Considérons une requête Q ∗sur un seul attribut A dont le critère <strong>de</strong> sélection, monovalué, spécifie un <strong>de</strong>scripteur l <strong>de</strong> P 2<strong>comme</strong> clé <strong>de</strong> recherche. Q ∗ s’exprime, si R est la relation résumée, par :SELECT * FROM R WHERE A = l ;