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L'ENSEIGNEMENT DE LA MUSIQUE DANS LES CLASSES ... - IRDP

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L'enseignement de la musique dans les classes primaires de première année de Suisse romande__________________________________________________________________________________________mentionné, les domaines les plus souvent enseignés (et ceux représentant les moyennes lesplus élevées quant aux représentations) sont des domaines relativement simples à enseigner ;ils ne nécessitent pas un niveau d’expertise pédagogique supérieur. De plus, nous avonsobservé que ces domaines sont très richement illustrés et apportent une aide efficace augénéraliste. Qu’en est-il des trois autres domaines (intonation, invention et pose de la voix)nécessitant, outre un niveau d’expertise pédagogique supérieur, des connaissances musicalesplus approfondies ?Pour ces trois domaines, force est de constater que l’enseignant doit indubitablementmaîtriser un autre niveau de connaissances, tant musicales que techniques. En effet,comment demander à un praticien de corriger la voix des élèves s’il ne sait pas lui-mêmechanter correctement ? Comme de nombreux enseignants l’ont stipulé dans notrequestionnaire, si le praticien ne maîtrise pas ces domaines spécifiques à l’éducation musicale,autant qu’il ne fasse rien.Nous pouvons relever une autre raison du manque d’attrait (tant dans la fréquenced’enseignement que dans le niveau des représentations des praticiens) des domaines jugésplus difficiles à enseigner. En effet, nous sommes en droit de penser que les généralistes nesachant enseigner que le chant, l’écoute dirigée et le rythme trouvent ces domaines les plusimportants pour le développement de l’enfant. Nous nous trouvons donc confrontés, dans cecas, à une auto-justification des praticiens vis-à-vis de leurs pratiques quotidiennes.Encart 7.2 Phrases de généralistes au sujet de l’intonation, l’invention et la pose de la voixLes exercices de pose de voix sont parfaitement inutiles s’ils ne sont pas démontréscorrectement.L’enseignement de la musique dépend de la formation musicale de l’enseignant. Si l’on està l’aise, on pratique plus souvent cette discipline avec la classe.Si l’on ne dispose pas d’une formation vocale personnelle, il est difficile d’évaluer laqualité de ce travail chez l’enfant (intonation et pose de voix).Sans formation vocale personnelle, difficile de savoir si les exercices sont enseignéscorrectement (voix) et impossible de corriger les enfants.Les exercices d’invention sont difficiles pour les enfants.Cette transposition didactique senso latu, entre l’objet à enseigner et l’objetd’enseignement, est marquée par un fort décalage entre les propositions des moyens et lespratiques déclarées des enseignants. En effet, dans l’ouvrage de Bertholet et Petignat, ledécoupage des séquences d’enseignement assure un bon « balancement » entre les différentsdomaines. Or, comme nous avons pu le constater et pourrons le voir plus en profondeur dansle point suivant, la majorité des généralistes privilégient l’enseignement d’un certainaspect technique et artistique de la musique. Les capacités affectives intra- etinterpersonnels (figurant dans le domaine invention) sont délibérément mises de côté. Lesdeux derniers domaines (intonation, pose de la voix) exigeant de la part du praticien unniveau de connaissances musicales supérieur sont, à l’instar de l’invention, relégués ausecond plan.47

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