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L'ENSEIGNEMENT DE LA MUSIQUE DANS LES CLASSES ... - IRDP

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L'enseignement de la musique dans les classes primaires de première année de Suisse romande__________________________________________________________________________________________« Le programme 1P est en général trop difficile. »« Les méthodes ont été conçues pour des gens ayant un trop grand bagage musical(rythme/solfège). La plupart des maîtres se sentent dépassés (…). »« Les exercices de pose de voix sont parfaitement inutiles s’ils ne sont pas démontréscorrectement. »« L’enseignement de la musique dépend de la formation musicale de l’enseignant. Si l’on està l’aise, on pratique plus souvent cette discipline avec la classe. »« Si l’on ne dispose pas d’une formation vocale personnelle, il est difficile d’évaluer laqualité de ce travail chez l’enfant (intonation et pose de voix). »« Sans formation vocale personnelle, difficile de savoir si les exercices sont enseignéscorrectement (voix) et impossible de corriger les enfants. »« Les exercices d’invention sont difficiles pour les enfants. »Zurcher (1986), quant à lui, remet en cause certains aspects pédagogiques de ce moyen : « onpeut simplement se référer à ce qui se passe dans la réalité éducative et dénoncer – et lesdires des enseignants en témoignent – l’inefficacité de ce projet pédagogique. Il est en effet denotoriété courante qu’à l’âge de 12 ans encore, des élèves n’ont pas assimilé le principe de lanotation diastématique. On imagine alors ce qu’il peut en être de notions comme celles desfonctions harmoniques ou de la « forme sonate », par exemple » (Zurcher, ibidem)Décalages internes au moyenIntérêt très marqué pour les pédagogies actives mais dérive régulière vers des moyensplus prescriptifs.Bien qu’ils ne le stipulent pas clairement, les auteurs font grandement référence auxpédagogies actives, sans toutefois suivre leur philosophie jusqu’au bout. Intervient alors unedérive didactique vers des moyens plus dirigistes, notamment quand le praticien se trouveface à toute la classe. La relation pédagogique devient alors transmissive.Exemples :Selon le moyen d’enseignement, le maître est considéré comme le « détenteur du savoir »(Vermesch, 1994) qui organise et structure l’enseignement, élabore le répertoire des chants àenseigner… Il est aussi le détenteur du « bon goût ».Le style transmissif est présent lors des séquences de chant où l’enseignant détient laconnaissance et l’enseigne aux apprenants.Dans les méthodes pédagogiques dites actives, le maître se contente de contrôler le travail del’élève et de le diriger dans la ligne de ses besoins et ses goûts (Foulquié, 1971) mais nousconstatons que « A vous la musique » offre à l’enseignant une place privilégiée puisque toutpasse par lui et ne saurait fonctionner sans lui. De ce fait, nous pouvons, à juste titre, nousinterroger quant à l’apport des pédagogies actives dans ce moyen.Manque de références théoriques dans l’élaboration du moyen« À vous la musique » fournit au praticien de nombreux outils pédagogiques sans pour autantse référer à un courant de pensée ou une théorie de l’éducation (durant la décennie 1970 sontsortis, en Suisse romande, de nombreux moyens d’enseignement dont ceux de français, faisantlargement référence au constructivisme piagétien). Apparaît ici un décalage entre le désir desauteurs de faire reconnaître l’éducation musicale comme une branche scolaire à part entière etle manque de scientificité dans la construction et l’élaboration du moyen.56

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