L'enseignement de la musique dans les classes primaires de première année de Suisse romande__________________________________________________________________________________________Exemples :La COROME, principale éditrice de ces moyens, désireuse de faire reconnaître d’éducationmusicale comme branche scolaire à part entière considère toutefois cette notion commesecondaire en la qualifiant de « contrepoids efficace au formalisme abstrait des disciplinesscientifiques » (Bertholet, Petignat, ibidem)Les leçons proposées par les auteurs manquent d’intérêt didactique. La structure, bien queminutée, est défaillante et le manque d’objectivation des apprentissages rend la séquenced’éducation musicale ardue. À nouveau, nous tombons dans une optique directive etprescriptive de l’enseignement. Le tableau 4 donne l’exemple d’une séquence d’éducationmusicaleTableau 7.2 Exemple d’une leçon d’éducation musicale (Bertholet, Petignat, ibidem)Première leçonChant Apprentissage de la chanson Mademoiselle quel âge avez-vous ?Pose de la voix Exercice 1, p. 31 ; jeu : garçons et filles………………………….5’Audition Aigu-graveExercice 4, p. 34…………………………………………………10’15’Manque de précision dans le vocabulaire didactique et dans l’emploi du vocabulairemusical.Nous observons, au fil des pages de « A vous la musique », un manque de cohésion au niveaude la nomenclature tant didactique que musicale.Exemples :Les auteurs considèrent leur ouvrage non pas comme une méthode mais comme un ensemblede moyens au service de l’enseignant généraliste. Or, force est de constater qu’ « A vous lamusique » se situe davantage du côté de la méthode (organisation codifiée de techniques et demoyens mis en œuvre pour atteindre un objectif) que du moyen d’où confusion sémantiquepour l’enseignant, qui réalise rapidement les liens entre les différents domaines exposés et laquasi-impossibilité de n’en enseigner qu’un seul.Les auteurs ne prennent pas la peine de mentionner, une fois pour toutes, la fonction desconstituants. Pour les notions abordées (chant, pose de la voix, audition, intonation, rythme,écoute dirigée et invention), ils recourent à plusieurs appellations : activités, domaines,moyens, pratiques.De nombreux enseignants s’interrogent quant au bien fondé des exercices de rythme en nedéclamant pas le nom de la note mais une onomatopée : « Je préférerais qu’on utilise lestermes exacts (noire, croche…) »Zurcher (ibidem) relève une contradiction entre le domaine du plaisir musical, tantrevendiqué par les auteurs et la COROME, et la réalité de l’éducation musicale : « cettecontradiction (…) est le propre du discours de la pédagogie musicale et elle en est57
L'enseignement de la musique dans les classes primaires de première année de Suisse romande__________________________________________________________________________________________l’idéologie : on fait référence au domaine du plaisir, mais on va faire quelque chose qui enest (dans sa phase élémentaire) la négation » (Zurcher, ibidem) et de renchérir : « il n’est plusquestion de plaisir musical, puisqu’il s’agit d’acquérir des « techniques musicales » (Zurcher,ibidem).Le même auteur (ibidem) reproche au projet une simplification exagérée dans la présentationdes activités. Ceci aurait comme incidence la mauvaise et insuffisante exploitation du moyen :« ce projet paraît cohérent, quoique ambitieux. Il énumère, sous une forme anodine, une séried’activités semblant constituer un champ homogène alors qu’elles font appel, en fait, à desaptitudes diverses. C’est une source de confusion pour l’enseignant appelé à utiliser ceprogramme » (Zurcher, ibidem).58