Des e

Sut;(ïIl:mcetiles IrMiN.I!~ - VOYAGE .'armées de Chreftienté, ferucmfort vtilement. Pour ce quidl: de les mener à la campagne, & les faire fubGfter, cela leureft fort tàcile, car ils ontpeu de bagage, & ne craignent poÎn~la fatiaue. Ils vinent de fort peu de choiè f pouru'eu qu'ilsayencdu ris) vn peu de pain, de l'eau) du calmé &; du tobac;;Ils font auffi grande chere que quand ils [ont chez eux,quand quelqu'vn,:de ces choies leur manque? ils pr~nnenpatience ,& ne tom pas comme les Çhre.QIens qUI [ontperdus dez que le vin ~e les fuit plus; auffi leurs armées ne petItrent eUes iamais dcfaim, outre qu'on leur apporte toutt!Ottê'tlcJviures de touS les coftez, car comme ils· payent forexatlethent ce qu'ils prennent, f:l ne font aUCUll defordrè,:fl.'y ne volent par la campagne., OIT a'pporte tout acampcoll1me à vn marché ordinaire; mefine quand les Turcontguerre contre les Perfans , les Marchans patrent [curement d'vn pays &d'vne armée en l'autre" pour traffiq,uer,fancrainte d'cirre defuaIIfez. Sultan Murad mena à Bagdad, vuannée de flx ou iepr: cents mil hommes, d'autres difent neuCéns mil tant Caualiers que Fantaffins ,_ il fallut "alfepar des ddèrrs, &. cependant (on arnnfe fubfiffa fort biepar [on bon ordre: il ne couite pas plus au Grand Seigneld'entretenir [on armée en ternps de guerre qu'en tem1(spaix, car il ne nourrit qU.è fes 501&1[5, & les BachatSautres nourrilfcnt ceux qu'ils ont amehez;; mais cc n'epas la quantité [euIle qiu leur 6it gaignertam de bataille& prendre desvilles,c'cil auili l~val1eur & la forCe dl~es Sol~ats, qui ne fe laitTans point âbattre à, la. fatiguefont ronfianrs prefls de combatte contre l'cllnemy pour fra'qu'il foit;c & qu~~d Ils rom à la batalUe c~1Tl:batcnt commdes Lyons ,cCe t'alîant plufiùfi hacher en pleces ) que de reculer, à moins que leuts .ennemis ne foicllt b:eapcoitp plq1.,1'eux: ll"}ais c~ qui les rend prindpalement .b cOl:1fageu~c'eft la grande fcry qu'ils ont au deItin , carils croyellt fermel,ncnt que s'ils ont à: mourir auiourd'huy, ils mourreaulG bien dans leu; E:hatllb-re qu'à. J'armée; & que-fi leiour n'eft pas arnuc, ceni: mIl hommes ne leur fcauroienofrcrla vic,à c~llfe qu'il cfi dit dans l'Alcoran, qu'c l'hommenepeut mourir auant [on heu~~ t & perfon;ne ne l'a peretilrder 1 cncore mo1l1S prolonger ny accourcir la