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Ch4melJ!~.>:3I2. VOy AGEres du foir,puis nous nous repofaiinesen vnlieu où ily auoitvn peu de gcnefts, car ils ne nous fai[olC11t paine repoferqu'en des lieux où il y em: dequoy bruner ,tane pour [echauffer que pour tàire cuire le calmé & leur mafrouca~C'eiloit là la premiere fois que ie montais fur vn chameau:.:auili m'en trouuay-ie bien las, car leurs baf1:s fane fi larges'qu'Ils l11commodcne fort les iambes, qu'il faut beaucoupouurir: i'en fentis la fatigue cnuiron 2. iours ; pUIS ie m'y ac~couf1:l1may.Lcs chameauxfane à prefent fi conl1l1S,qu'il me:femble fl1perflu d' t.~n fairela defcription.Sel1lemcnt ie dirayqu'il y en a de deux efpeces,{çauoir ceux qu'on appelle cha..meaux, & ceux qu'on appelle dromadaires ,lU moins il mDromad,.i- fcmble qu'on les peut ranger fous mdil1e gdfre,car toute 1w. . dl.lference qui efr entr'eux) c'eil: que les chameaux ont vnbaffe de chair [ur le dos, fom gros & grands, ont grandmais rude, & touGours de mefme,& font cnuiron dIX bonncs lieuës par iour chargez de leur charge, qui fera de fixfcpt iufqu'à huit cens liures: les DromadaIres ont fur le d",deux baffes de chair, qui font comme vne felle nacurelle,ifont plus petits,plus grefies,& plus legers que les chameau& ne fcruent gueres qu'J porter des hommes,îls ontvn botrot aff'ez doux, & font facilement quarante Jieuës par ioil n'y a feulement qu'~fe bien tenir,auai y a il des gens qti[e fùl1t Iierdcfius de peur de tomber,du rcfte ils font {cn1blables aux ch;tmcaux , ils am comme eux les oreIllesla qucuë courte,lc pied fourchu,& mol come vne cCpongele collong,leurpeau efi: auffi séblable à cdlc des cnameauxl'vn & laucrc s'agenoül1lent pour eftrediargcz ou de chargez puis fc rdcucnt quand on veut, leur nourm:ure cft Ceblable,& l'vn & l'autre fouffrent faCIlement la foif , re.ft:a';{.ri1J elMIII!'_en vn be[oin cinq iours fans boire, toutes-fois plus lechameaux que les dromadaires. Mais pour reuenir à noil:rc"voyage, nous partifines de noihe premier gifte le S:unedr.vingt-fixiéme larmier fur les cinq heurç:s du Inatin , & du....r~nt tout ce voyage, tous les matins nous fentions beau...coup de froid iufqu'à cc que le folell fue leué" Nous troU:uâmes peu de temps apres plulieurs eaux qu'ils appel1~nt.Aamel Moujé, c'cil: àdire fontain(~!sde Moïfc, nous y ren1'"plifines nos outres) comme nous fa.ilions à coutes lès eaU~que