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8 VOYAGE,1"imiJ] de fortes de I1arions, elle a éfté aux Grecs, aux CartagÎnois, a.u:;:~er~ji~.S;razins,aux Françoi~ .s: enhn au Roy d'EÇp,agne, qui y tienvn V iceray , lequel faIt fa refidence fix mOlS aPalerme, & fimois à Meffinc;ce mélange de tantde nations difFerentes,defquellestoute la Sicile a retenu quelque vice, a relld\,llesSiciliens d'vn fi mauuais naturel com.me on les voitauiour-~1X1"rs da d'huy; Ils font extrefmement fiers, & ialoux, & il n'y a guereo ICI Ifni. ...,de vices dont ils ne foient capables; la vengeance Ce nourritde famille enfamille iufqu'àdes centaines d'ann6es , & camlmeils {ont extrêmément vindicatifs, ils fe dement fi fort desF r~ll1çois, à caufe de la cruauté des VefpresSiciliennes, queme(urant no.f1:re naturel au leur, ils ne feperfuadeht pas queiamais nous puiffions oublier vn affront, qui iufqu'icy a eft~fans exemple, &. qui nous a cou.f1:é tant de fang: ils ont toufioursau cofté vn poignard long de deux palmes,&' large detrois dQigt.~).&iln'y a pasvnattifan dans fapoutiql~e,qui n'aitfon pOIgnard au cofté, mefme en crauaillant; \ilsont l'efpritfort fubcil & malicieux.:~~~~*~*~!~:~*~~*~*~~DE MESSINE A MALTHE.CHAPITR.EN0vs partÎûnes de deuant Meffine le Ie~dYlo. Iui~a.uegfe Mffnt . vnvent contraire,enforte que malgrétousles/efliofts des.ull f e. rames, nous fumes obligez de donner fond tout aupres dupOfi de Meffine trois heures apres en cftre partis;. toute foisvne heure apresnous fatpafiues, quoy qu'il 6ft; tQ\dioursle mefme temps, & que la. mer fufi: vn peu/agitée ; Le.A/ofte. Vendredy fur le foir nous donnâmes f09p/deuant Ago-Re ,mais nous ne dé.barquames point ~p/tede,on me dic:pour w'en conColer que ce n'eftoit,9",erqu~qu'vne ruë·af.­fez vl1aine , comme elle. me partIt en effet, f09yterroirI-0unantfournit d'exceUens vins qui fentent foJl'tJa vio'"lette; nolis leuâmes les Ancres de deuant c:ècce ville lelendemainSa,medy on:ziefmè Iuin aU matin, & paffâ.mesdeuant