Des e

;88 VOy AGEGrecs , Artrtenien.~ , Cofces , &c. faifoient auffi leurs deuo..tions, la plufpart fe mettans toUS nuds dans l'eau, principalementles hommes, & les femmes auec leurs chemifes ;Ils fe faifoient verfer de l'eau du lordain fur la tefte, enmemoire du bapcefine de N oftre Seigneur, & lauoient deslinges dans cette eau, dom ils emportoient dans des larres&:bouteilles, auffi bien que de la. terl,'e & bourbe du bordàu aeuue qu'ils amaffoient, fans ouplier ~s baftons qu'ilsrompoient dans les bois, au bord d~tndine Heuue , & letout en qualité de Reliques. Ce Heuue cft illufrre par plu..fleurs miracles, comme d'auoirarrefté fon cours, pour laifferpa1fer les enfans d'Ifraël; le Prophete Helifée le paffaà pied fec. fur le manteau de fon maiftre ,&c. l'eu1fe bienvoulu que nous cuffios eftc en fuite à la merMorte,mais lesTurcs ne le voulurent pas; c'ef}: pourquoy ie rapporterayicy ce que i'en ay appris de gens qui y ont cfté. Ce fut encette mer que les cinq villes de Sodome, Gomone , &c.furent abymécs. L'eau de cette mer eft fort claire, maisextremementfalée, & en quelques endroits fe trouue dufel luifant comme cryftal. Cette eau fouftient tous ceuxquife baignent dedans, quoy qu'ils ne remuent ny piedsny mains, comme il a efté éprouuê par plufieurs: mais iene croy point abfolumcnt ce que difent quelques-vns,qu'elle ne fouftient que les chofes viues, & laiffe aller à.fond les mortes,& mefine que fi on y plonge vne chandelleallumée) elle reilera dcffus, & fi on l'efteint, elle ira à fond.Il ne fe crouuc en cette mer aucun poiffon, à caufe de faL. mer ,'Mortl.o trop grande [aleure ,qui femble du feu, quand on enrnetdans fa bouche; & mefme les poiifons du Iourdain eftansdefcendus iufques là ,s'en retournent à mont, & ceux quiy font emportez par la rapidité de l'eau, y meurent auffi..E/lmduede tofr. Cette mer a cenr milles de longueur, & vingt-cinqt a mtrYI ordIT . l' " '1 1: l 'tl. e argeur, rOIs lcues aux enUlrons a terre ne le cu tHue poinr,eIle eft blanche)& mélée auec du fel & de la cen'"dre: On dit qu'il ya fur le bord de cette eau despotn,""miers portans des fuits fort beaux, mais qui dedans fonçpleins de cendres. Enfin il faut çwtre que la maledié\:ionde Dieu e{l: grande en ce lieu, qui autrefois citait vn abeau pays. On tire de ce Lac beaucoup de bitume, dont