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La gestion durable des ressources naturelles au niveau communal

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<strong>La</strong> <strong>gestion</strong> <strong>durable</strong> <strong>des</strong> <strong>ressources</strong> <strong>naturelles</strong> <strong>au</strong> nive<strong>au</strong> <strong>communal</strong>Planification de l’espaceSeuls le Bénin et le Mali ont donné <strong>au</strong>x communes un rôle spécifique dépassant la simple consultationdans le système de planification de l’espace. A part le Bénin, tous les pays ont créé un système degouvernance locale comportant <strong>au</strong> minimum deux nive<strong>au</strong>x : la commune et la région (ou d’<strong>au</strong>tres termessimilaires). Ceci explique pourquoi le Bénin a explicitement prévu l’élaboration <strong>des</strong> Schémas Directeursd’Aménagement <strong>communal</strong> (SDAC) dans la législation. Ces plans doivent définir la vocation <strong>des</strong> terres etfixer <strong>des</strong> règles d’intervention. Au Mali, les communes sont responsables de l’élaboration de simples plansd’occupation <strong>des</strong> sols.FoncierAucun pays l’Etat n’a transféré officiellement par acte juridique une partie du domaine de l’Etat <strong>au</strong>xcommunes. Au Sénégal, bien qu’<strong>au</strong>cun transfert de domaine n’ait eu lieu, on peut parler d’une co<strong>gestion</strong><strong>des</strong> espaces partagés par l’Etat et les communes. Ceci se traduit par exemple par la compétence de lacommune à approuver <strong>des</strong> conventions locales, bien sûr avec l’implication <strong>des</strong> STD. Dans les <strong>au</strong>tres pays,les communes peuvent effectuer un lotissement dans les agglomérations et vendre le terrain. Les espacespartagés restent la propriété de l’Etat.Après une longue préparation, avec l’appui important de la Coopération allemande aboutissant àl’adoption de la loi portant sur le régime foncier rural (2007-13 du 16/10/07), le Bénin est en train demettre en œuvre l’élaboration <strong>des</strong> Plans fonciers rur<strong>au</strong>x (PFR). Le processus d’élaboration définira le statutde la terre et toutes les terres rurales en dehors du domaine public de l’Etat seront soumises à un processusd’examen. Si un propriétaire est identifié, celui-ci recevra un certificat foncier rural et le terrain sera inscritdans un cadastre rural simple. Tout terrain pour lequel <strong>au</strong>cun propriétaire ne peut être identifié seraattribué <strong>au</strong>tomatiquement à l’Etat. Ces espaces sont appelés « domaines privés de l’Etat et <strong>des</strong> collectivitéslocales » et il est prévu de transférer le domaine protégé <strong>au</strong>x communes.Au Niger, les champs et jachères de la zone agricole (ou agropastorale) appartiennent <strong>au</strong>x particuliers, alorsque la zone pastorale <strong>au</strong> nord du pays est inscrite <strong>au</strong> domaine de l’Etat. L’enjeu actuel de ladécentralisation est d’aider l’Etat à préciser son domaine (privé ou public) et d’analyser l’opportunité detransferts (de propriété et / ou de <strong>gestion</strong>) vers les collectivités territoriales en fonction <strong>des</strong> aspectsstratégiques de la ressource.Les Commissions foncières (CoFo), créées par le Code rural, font partie d’un système institutionnel qui seretrouve à tous les nive<strong>au</strong>x de découpage administratif, du nive<strong>au</strong> national jusqu’<strong>au</strong> nive<strong>au</strong> villageois. LesCOFO sont porteuses d’un processus de clarification <strong>des</strong> droits sur les espaces terre et les <strong>ressources</strong><strong>naturelles</strong> afin de contribuer à la prévention <strong>des</strong> conflits et à une meilleure mise en valeur. Puisque lesespaces partagés n’appartiennent ni à l’Etat et ni à la commune, la création <strong>des</strong> CoFo est essentielle pourles communes, notamment afin de les aider à clarifier les règles de <strong>gestion</strong> de ces espaces et <strong>ressources</strong>, quesont les aires de pâturage, les forêts, les points d’e<strong>au</strong>, etc.Les Commissions foncières <strong>communal</strong>es (CoFoCom) sont <strong>des</strong> commissions du conseil <strong>communal</strong>,présidées par le maire, mais créées non pas sur la base du code <strong>des</strong> collectivités, mais sur celle du coderural. Le statut <strong>des</strong> CoFoCom est donc différent <strong>des</strong> <strong>au</strong>tres commissions thématiques <strong>communal</strong>es qui nepeuvent que proposer <strong>des</strong> décisions <strong>au</strong> conseil <strong>communal</strong>. En effet, la CoFoCom prend elle-même <strong>des</strong>décisions qui ne sont pas soumises <strong>au</strong> conseil <strong>communal</strong>. Néanmoins, puisque le maire préside et que <strong>des</strong>conseillers sont membres (les <strong>au</strong>tres membres sont <strong>des</strong> représentants <strong>des</strong> usagers, <strong>des</strong> STD et de la chefferietraditionnelle), la commune peut essayer de faire avancer sa politique en <strong>gestion</strong> <strong>des</strong> espaces et <strong>ressources</strong><strong>naturelles</strong> par le biais de la CoFoCom, surtout en ce qui concerne la clarification de leur vocation.14

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