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La gestion durable des ressources naturelles au niveau communal

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<strong>La</strong> <strong>gestion</strong> <strong>durable</strong> <strong>des</strong> <strong>ressources</strong> <strong>naturelles</strong> <strong>au</strong> nive<strong>au</strong> <strong>communal</strong>Mais, comme nous l’avons déjà évoqué, là où il existe un fort problème ou un conflit, cela se retrouveranormalement dans les résultats de l’animation villageoise.Au nive<strong>au</strong> <strong>des</strong> villages, <strong>des</strong> outils tels que la carte <strong>des</strong> <strong>ressources</strong> sont utilisés. Au nive<strong>au</strong> supérieur deconcertation, ces outils ne sont plus utilisés. Ce manque de continuité dans l’emploi <strong>des</strong> outils risque derompre la logique de réflexion et de perturber la population dans sa démarche de recherche <strong>des</strong> problèmes.<strong>La</strong> présentation en format SEPO semble bien adaptée <strong>au</strong>x besoins d’analyse et de constat de problèmes quidoivent être exprimés dans un langage accessible à tous.Quand il s’agit de rédiger un schéma, le nive<strong>au</strong> de langue exigé par un tel document ne permet pas de selimiter à de simples constats. Il f<strong>au</strong>t y faire figurer <strong>des</strong> analyses, et face à cette exigence, les mo<strong>des</strong>d’expression propres à la population se perdent. Le langage exigé dans les schémas est peut-être satisfaisantpour les institutions de financement, mais pas pour la population qui ne s’y retrouve plus. Il f<strong>au</strong>draittrouver un compromis pour couvrir les deux logiques du PDC (schéma) qui découlent de son doubleobjectif, celui d’être à la fois un document qui résume un processus transparent et un outil de marketing.<strong>La</strong> cartographie est surtout un instrument de communication <strong>au</strong> nive<strong>au</strong> <strong>des</strong> villages, mais <strong>au</strong>ssi <strong>au</strong> nive<strong>au</strong>de la commune et <strong>des</strong> PTF et devrait être utilisée à <strong>des</strong> fins précises. Le degré de précision de lacartographie, et donc les coûts et la méthodologie, découleraient de ces fins. Les cartes <strong>au</strong> nive<strong>au</strong> de lacommune peuvent montrer <strong>au</strong>x élus l’étendue <strong>des</strong> unités de paysage et sont <strong>des</strong> supports <strong>des</strong> discussionsstratégiques (spatiales) sur l’utilisation / la vocation <strong>des</strong> terres. Elles peuvent <strong>au</strong>ssi indiquer les zones lesplus dépourvues de services, etc.Vu le type de projets commun<strong>au</strong>x à planifier et la limitation <strong>des</strong> moyens, il n’est pas évident que chaqueprogramme ait besoin d’un SIG. Comme base <strong>des</strong> discussions <strong>au</strong> nive<strong>au</strong> de la commune, <strong>des</strong> cartesindicatives, simples, copiées sur <strong>des</strong> cartes administratives, sont amplement suffisantes pour prendre <strong>des</strong>décisions. Car <strong>au</strong>cune commune ne dispose de l’expertise nécessaire pour utiliser <strong>des</strong> cartes plussophistiquées permettant de faire <strong>des</strong> analyses plus poussées. Les SIG nécessitant <strong>des</strong> systèmes éprouvés,<strong>des</strong> moyens et du personnel qualifié, leur survie après le départ du programme n’est assurée nulle part.Mais – et c’est un grand MAIS – le PDC doit se vendre. Les bailleurs et l’Etat s’intéressent de plus en plusà une présentation « professionnelle », ce qui implique naturellement <strong>au</strong>ssi <strong>des</strong> cartes de qualité. Lesprogrammes devraient s’efforcer de répondre à ces exigences par une qualité minimum nécessaire pourfaire le marketing du PDC et instruire leurs prestataires dans ce sens.Mis à part les outils de communication, le diagnostic <strong>des</strong> PDC se base sur <strong>des</strong> outils d’analyse utilisés parla population et surtout par <strong>des</strong> experts (prestataires). Ces outils sont d’une grande importance pour lesschémas d’aménagement.Comme mentionné plus h<strong>au</strong>t (Chap. 4), cette étude démontre que les cas où la GRN est bien prise encompte sont les cas où elle pose un problème (ou dans de rares cas, présente une opportunité). Il estlégitime de chercher à savoir si c’est l’analyse qui a mené à la découverte de ce problème ou si ce sont lesoutils de communication qui ont permis d’identifier le problème. Vu la qualité de l’analyse, il est clairqu’<strong>au</strong> moins dans la vaste majorité <strong>des</strong> cas la phase participative a permis l’identification de ces problèmes.Les outils d’analyse technique ne jouaient <strong>au</strong>cun rôle.Deux questions se posent concernant la valeur de la partie « analyse » dans le diagnostic et du travail« analytique » sur lequel elle se base ou devrait se baser :• Est-ce qu’il reste <strong>des</strong> problèmes non découverts par le processus participatif qu’une meilleure analysepourrait identifier ?• Est-ce qu’on peut s’imaginer que davantage de projets GRN seront inscrits dans les PDC grâce àune meilleure analyse ?36

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