12.07.2015 Views

La gestion durable des ressources naturelles au niveau communal

La gestion durable des ressources naturelles au niveau communal

La gestion durable des ressources naturelles au niveau communal

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

<strong>La</strong> <strong>gestion</strong> <strong>durable</strong> <strong>des</strong> <strong>ressources</strong> <strong>naturelles</strong> <strong>au</strong> nive<strong>au</strong> <strong>communal</strong>On constate dans les STD une évolution <strong>des</strong> attitu<strong>des</strong> en faveur <strong>des</strong> communes. Par rapport <strong>au</strong> démarragede la décentralisation, quand les STD étaient souvent très opposés <strong>au</strong>x communes et craignaient une pertede pouvoir, la situation s’est détendue <strong>au</strong>jourd’hui dans tous les pays. Les projets <strong>des</strong> communes en GRN,toujours exécutés avec l’appui <strong>des</strong> PTF, donnent <strong>au</strong>x STD <strong>des</strong> possibilités d’agir et de s’impliquer qu’ils netrouvent pas sans les PTF. <strong>La</strong> cohabitation et la collaboration deviennent plus faciles, s<strong>au</strong>f quand <strong>des</strong>intérêts matériels sont en jeu. Il f<strong>au</strong>t que les programmes prennent conscience de cette évolution etintègrent de plus en plus les STD dans leurs stratégies d’intervention. Pour les communes reculées, lesSTD offrent le seul appui disponible.Dans la grande majorité <strong>des</strong> cas, les communes n’ont accès à <strong>des</strong> prestataires privés qu’à travers lesfinancements <strong>des</strong> PTF. Tous les pays réfléchissent actuellement à un modèle permettant d’assurer<strong>durable</strong>ment <strong>au</strong>x communes l’appui par les STD et / ou les prestataires privés. Les programmes participentà ces discussions avec leur perspective spécifique de GRN.<strong>La</strong> question du domaine et du foncier est d’une importance énorme pour les communes, pour les RN etpour les programmes. Le foncier est complexe à c<strong>au</strong>se de la superposition du droit moderne et du droittraditionnel. Que l’Etat soit juridiquement propriétaire de la terre dans la majorité <strong>des</strong> pays compliqueencore l’affaire. Le manque de domaine <strong>communal</strong> est une contrainte non négligeable. <strong>La</strong> définition dela vocation <strong>des</strong> terres et <strong>des</strong> règles d’utilisation est liée à ce problème du foncier. Normalement, ces règlesdevraient être clarifiées dans un schéma d’aménagement, dans les conventions locales ou par d’<strong>au</strong>tresmoyens, comme <strong>au</strong> Niger par les CoFoCom.Le cadre légal dans lequel les communes doivent mettre en œuvre ces actions n’a pas encore be<strong>au</strong>coupévolué. Les possibilités d’une commune (et de l’Etat) d’agir sur un terrain qui appartient à un individu,une famille ou un lignage, ou dont la propriété n’est pas encore définie sont très limitées. Il n’existe <strong>au</strong>cunmoyen ou mécanisme pour les communes de faire respecter <strong>des</strong> règles sur la vocation <strong>des</strong> terres, s<strong>au</strong>fsi on fait appelle à la répression, ce qui normalement n’est pas conseillé pour un homme politique.Le modèle <strong>des</strong> CoFo <strong>au</strong> Niger semble très prometteur. Les CoFo peuvent jouer un rôle stratégique pourassurer l’accès <strong>au</strong>x espaces les plus productifs. L’implication de tous les intéressés, l’institutionnalisationà tous les nive<strong>au</strong>x et un cadre légal favorable donnent de l’espoir pour un succès à long terme. D’<strong>au</strong>trespays pourraient s’inspirer d’éléments tirés de cette expérience.Les CoFo sont <strong>au</strong>ssi utilisées pour définir le statut <strong>des</strong> aménagements GRN. Officiellement,l’aménagement qui est financé par une institution comme fonds d’investissement <strong>des</strong> collectivitésterritoriales définit que le maître d’ouvrage est la commune et la commune est donc propriétaire d’unbarrage ou d’un seuil d’épandage. Mais la terre sur laquelle l’aménagement est fait appartient toujours à unparticulier. Cette question ne semble pas bien réglée dans la majorité <strong>des</strong> communes. Elle est importanteparce que la propriété implique <strong>au</strong>ssi une obligation de suivi, d’entretien et de réparation. Mais dans laréalité, il est impossible de charger les communes de ces obligations qui doivent rester la responsabilité <strong>des</strong>usagers.Aucun pays touché par l’étude n’a élaboré de système de planification de l’espace qui intègre les communesde façon opérationnelle. Même quand les schémas région<strong>au</strong>x seront élaborés, l’articulation opérationnellerestera certainement assez faible. Dans les cas où un schéma d’aménagement régional ou national attire degros financements, les programmes devraient adapter leurs conseils <strong>au</strong>x communes. Ces financements ougros projets d’aménagement donnent <strong>des</strong> opportunités <strong>au</strong>x communes, soit pour renforcer les impacts dugrand projet par <strong>des</strong> projets GRN commun<strong>au</strong>x, soit pour la promotion <strong>des</strong> opportunités économiquesliées <strong>au</strong> grand projet d’aménagement. Naturellement, ces opportunités doivent toujours tenir compte de ladurabilité de l’exploitation <strong>des</strong> <strong>ressources</strong>. L’approche qui émerge <strong>au</strong> Niger et s’applique à identifier <strong>des</strong>pôles économiques dynamiques promet d’aller dans ce sens.39

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!