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La gestion durable des ressources naturelles au niveau communal

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<strong>La</strong> <strong>gestion</strong> <strong>durable</strong> <strong>des</strong> <strong>ressources</strong> <strong>naturelles</strong> <strong>au</strong> nive<strong>au</strong> <strong>communal</strong>D’<strong>au</strong>tres facteurs promouvant la prise en charge de la GRN par les communesAu Sénégal, les communes se trouvent dans leur troisième période électorale, <strong>au</strong> Bénin, la seconde périodevient de démarrer et on n’en est <strong>au</strong> Niger qu’à la première période électorale. Dans tous les cas, lescommunes (et l’Etat et ses services) dans les pays concernés sont encore dans une phase d’apprentissage deleurs compétences transférées ou dévolues. Le plus souvent, la déconcentration <strong>des</strong> services techniques del’Etat n’est pas effective et le processus se caractérise par <strong>des</strong> problèmes divers qui ne peuvent pas êtredécrits ici dans le détail.<strong>La</strong> thématique de la dégradation <strong>des</strong> RN et / ou de la <strong>gestion</strong> <strong>des</strong> RN est une priorité politique dans tousles pays. Tous les gouvernements se sont rendu compte que les économies nationales dépendaientfortement <strong>des</strong> <strong>ressources</strong> <strong>naturelles</strong> et que la majorité <strong>des</strong> populations vivait de ces <strong>ressources</strong>. Dans un bonnombre de pays, les principales exportations sont <strong>au</strong>ssi basées sur <strong>des</strong> <strong>ressources</strong> <strong>naturelles</strong> (coton, bois,bétail, arachide, etc.).<strong>La</strong> problématique de désertification est traitée dans <strong>des</strong> conventions internationales (surtout UNCCD –United Nations Convention on Combating Desertification) et de nombreux projets et programmesnation<strong>au</strong>x et internation<strong>au</strong>x s’en préoccupent. Tous les pays étudiés ont signé ces conventions.Les stratégies nationales de développement, présentées le plus souvent dans les PRSP, contiennentsystématiquement un chapitre sur les <strong>ressources</strong> <strong>naturelles</strong>. <strong>La</strong> relation directe entre les <strong>ressources</strong> <strong>naturelles</strong>et les conditions de vie de la majorité de la population rurale, ainsi que l’exploitation <strong>des</strong> RN commeprincipale source de revenus y sont évoquées. Mais la clarté d’analyse <strong>des</strong> PRSP n’empêche pasl’opérationnalisation de se heurter à <strong>des</strong> problèmes.Au Sénégal, la discussion sur la GRN qui est menée dans les médias et dans la société civile est plusprononcée que dans les <strong>au</strong>tres pays. On a là l’impression que la thématique de la GRN a vécu un véritable« mainstreaming ».Au Bénin, le PRSP a été soumis à un processus de « verdissement », c’est-à-dire à un processusd’intégration systématique <strong>des</strong> aspects environnement<strong>au</strong>x, y compris <strong>des</strong> aspects de la GRN qui touchent àl’environnement. Tous les ministres ont été impliqués dans le processus d’amélioration du PSRP et, parconséquent, les décideurs sont <strong>au</strong>jourd’hui bien sensibilisés sur ces questions. Le processus a été initié parl’Agence béninoise pour l’Environnement (ABE), avec l’appui de PTF (y compris la GTZ) et coordonnéavec le ministère en charge <strong>des</strong> finances. Tous les ministères ont fait examiner leurs plans et stratégies (parun processus d’étu<strong>des</strong> et de discussions) dans le but d’en mesurer les effets spécifiques sur l’environnement.L’ABE prévoit de mener un processus adapté pour le verdissement <strong>des</strong> PDC <strong>des</strong> communes.Les services techniques ont eu <strong>au</strong> début de la <strong>communal</strong>isation be<strong>au</strong>coup de problèmes à s’y retrouver.Dans tous les pays, on note un progrès par rapport <strong>au</strong>x attitu<strong>des</strong> <strong>des</strong> STD : on commence à s’habituer <strong>au</strong>xcommunes et, dans certains cas, les STD cherchent activement la collaboration. Ce phénomène sembleêtre le plus avancé <strong>au</strong> Sénégal et le moins avancé à Madagascar. Néanmoins, <strong>des</strong> problèmes persistentpartout où <strong>des</strong> intérêts matériels sont en jeu.Le Mali a créé un fonds d’investissement <strong>au</strong>x communes qui donne <strong>des</strong> droits de tirage non conditionnés àtoutes les communes. Partant <strong>des</strong> priorités d’un PDC exigé, les investissements sont possibles selon uneliste d’éligibilité qui est assez exh<strong>au</strong>stive. Les communes peuvent compter sur un montant substantiel quin’est lié à <strong>au</strong>cun projet ou domaine préférentiel d’un éventuel partenaire. Au contraire, les communes sontobligées de délibérer sur leurs propres objectifs et de ne pas seulement réagir <strong>au</strong>x opportunités offertes parles PTF ou l’Etat.Au Sénégal, l’Etat a prévu un mécanisme de transfert financier pour les collectivités locales à travers leFonds de Dotation de la Décentralisation et le Fonds d’Equipement <strong>des</strong> Collectivités Locales. Ces fondsseront attribués à partir d’un certain nombre de critères établis entre l’Etat et les collectivités locales via lesassociations d’élus loc<strong>au</strong>x.15

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