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La gestion durable des ressources naturelles au niveau communal

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<strong>La</strong> <strong>gestion</strong> <strong>durable</strong> <strong>des</strong> <strong>ressources</strong> <strong>naturelles</strong> <strong>au</strong> nive<strong>au</strong> <strong>communal</strong>En conclusion, on peut poser qu’une analyse approfondie de la situation actuelle est importantedans le cas où la grande majorité <strong>des</strong> conseillers commun<strong>au</strong>x n’est pas en adéquation avec les réalitésde la population rurale (agriculteurs et éleveurs). Dans les <strong>au</strong>tres cas, là où le système de productionest bien compris, les outils de communication suffisent pour cerner les problèmes de la population.<strong>La</strong> partie diagnostic doit de toute façon être présentée de manière appropriée pour attirer <strong>des</strong> PTF etconvaincre les institutions de financement. Donc, même si une analyse peut être un peu négligéeparce que tout le monde connaît le contexte, il n’en reste pas moins qu’il f<strong>au</strong>t s’efforcer de laprésenter sous une forme adéquate.6.4 Les conditions cadre <strong>des</strong> PDC et <strong>des</strong> GRN, y compris le droit foncier, les compétences<strong>des</strong> communes et le contexte général <strong>des</strong> collectivités décentraliséesDans tous les pays, s<strong>au</strong>f le Sénégal, le transfert <strong>des</strong> compétences pour les RN est prévu mais n’est pasencore effectif par manque de textes d’application. Dans ces pays, il est impossible de réaliser le potentiel<strong>des</strong> recettes <strong>communal</strong>es basées sur la GRN. Ceci limite l’intérêt <strong>des</strong> communes pour les actions GRN quiposent <strong>des</strong> problèmes importants à la population rurale. Un problème de la population qui n’est passuffisamment intéressant en soi pour les personnalités politiques peut retenir l’attention s’il s’avère que lacommune peut tirer profit de la solution proposée.<strong>La</strong> discussion <strong>au</strong>tour du transfert effectif <strong>des</strong> compétences est liée partout <strong>au</strong>x intérêts matériels et lesprogrammes ont peu de possibilités d’intervenir.Tant que ces intérêts ne sont pas touchés, les communes ne rencontrent pas de difficultés à exécuter lesactions de GRN planifiées dans leurs PDC. Le canevas de diagnostic <strong>des</strong> PDC demande même une analysede tous les secteurs et, dans certains cas, explicitement <strong>des</strong> RN. Mais la législation comporte souvent <strong>des</strong>messages contradictoires. Parfois même, la législation existant avant l’institution <strong>des</strong> communes compliquela situation puisqu’elle entre en contradiction avec la législation de la décentralisation.Les programmes et leur personnel ont évolué d’une approche villageoise à une approche <strong>communal</strong>e. Aunive<strong>au</strong> <strong>des</strong> villages, les programmes travaillaient souvent dans un vide de législation et si les PTF avaientfinancé une action, les programmes et villages suivaient. Avec l’arrivée <strong>des</strong> communes, cette approche netient plus. Les communes agissent dans un contexte défini par <strong>des</strong> lois.Les programmes ont parfois tendance à ne pas prendre trop <strong>au</strong> sérieux les limites que la loi fixe <strong>au</strong>xcommunes. Ce constat ne doit pas être compris par les programmes comme une incitation à se retirer decertaines activités quand la stricte légalité n’est pas assurée. Les programmes doivent plutôt se rendrecompte de la situation de manière réaliste et aider le nive<strong>au</strong> national à améliorer la situation. Lescommunes ne sont pas <strong>des</strong> commun<strong>au</strong>tés mais <strong>des</strong> administrations et les affaires administratives se règlentpar écrit. Les femmes et les hommes du terrain ont tendance à négliger cet aspect et on remarque que,parfois, les maires doivent expliquer <strong>au</strong>x experts et agents <strong>des</strong> programmes le fonctionnement del’administration. L’idée de base de l’assistance technique était l’inverse.Les compétences accordées pour la GRN diffèrent de celle accordées pour la santé ou l’e<strong>au</strong> potable. Pources dernières, le transfert oblige les communes à fournir <strong>des</strong> services à la population. Pour la GRN, onpourrait argumenter que le transfert de compétences exige <strong>des</strong> communes de bien gérer et protéger lepatrimoine. Mais si une commune ne met pas à exécution cette obligation de gérer et de protéger, ellen’est soumise à <strong>au</strong>cune pression ou sanction. Si une obligation contraignante n’existe pas, <strong>des</strong> actions nepeuvent être initiées que si la commune ou la population y trouvent <strong>des</strong> intérêts concrets. Pour que cetintérêt se traduise dans les faits, la population doit être en mesure d’exercer une pression politique sur leconseil <strong>communal</strong>.38

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