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La gestion durable des ressources naturelles au niveau communal

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<strong>La</strong> <strong>gestion</strong> <strong>durable</strong> <strong>des</strong> <strong>ressources</strong> <strong>naturelles</strong> <strong>au</strong> nive<strong>au</strong> <strong>communal</strong>En conclusion, l’intégration de la GRN dans les PDC se fait par la prise en compte <strong>des</strong> actionsindividuelles et, dans une moindre mesure, par l’identification <strong>des</strong> objectifs ou axes prioritaires. <strong>La</strong>quasi totalité <strong>des</strong> communes étudiées ont programmé <strong>des</strong> actions GRN. Il semble que la présenced’un projet ou programme d’un PTF soit la condition essentielle pour qu’une action de GRN soitintégrée dans le PDC. Ceci est certainement lié <strong>au</strong> fait que la capacité dans les communes n’existepas pour réaliser ce genre d’action et qu’un appui externe est crucial pour la réussite. Dans les cas où<strong>des</strong> chiffres sont disponibles, le nombre d’actions GRN par rapport <strong>au</strong>x <strong>au</strong>tres secteurs semblesatisfaisant si l’on considère les besoins énormes qu’ont les communes rurales en services de base. Lesfaits montrent que le facteur limitatif se trouve du côté <strong>des</strong> PTF. En effet, les actions de GRNpourraient être plus nombreuses si les PTF avaient davantage de capacités (<strong>ressources</strong>) financières ethumaines leur permettant d’<strong>au</strong>gmenter leurs offres.4.4 <strong>La</strong> GRN dans la partie prospective <strong>des</strong> schémas d’aménagementLes <strong>ressources</strong> <strong>naturelles</strong> font partie intégrante de chaque schéma d’aménagement. Les schémascontiennent partout une définition <strong>des</strong> vocations <strong>des</strong> espaces. Il s’agit de la délimitation <strong>des</strong> bas-fonds, <strong>des</strong>zones de cultures spécialisées (p. ex. maraîchage) et <strong>des</strong> zones pastorales ou forestières. Au Bénin, cettestructuration du territoire est intégrée dans une stratégie de développement qui tient compte <strong>des</strong>potentialités générales de ces zones.Les SDAC du Bénin définissent <strong>au</strong>ssi <strong>des</strong> règles d’intervention. Ces règles sont en partie <strong>des</strong> répétitions dece qui existe déjà dans <strong>des</strong> lois existantes (mais jamais appliquées), comme p. ex. l’interdiction <strong>des</strong> champsd’igname dans les bas-fonds aménagés. D’<strong>au</strong>tres règles sont spécifiques à la commune (p. ex. l’interdiction<strong>des</strong> cultures pluriannuelles sur les parcours de transhumance et la date de libération <strong>des</strong> champs).Le SDAC est développé sur la base d’un processus participatif. Malgré cela, ce processus ne permet pasd’atteindre le même nive<strong>au</strong> d’appropriation par la population que celui qui peut être atteint avec uneconvention locale. Car une CL est conçue la plupart du temps pour <strong>des</strong> unités de paysage be<strong>au</strong>coup pluspetites. Ceci remet en c<strong>au</strong>se la portée <strong>des</strong> règles et du zonage énoncés dans un document qui devrait valoirpour toute une commune.Une commune (et ceci est valable pour tous les pays) a deux options pour obtenir l’adhésion de lapopulation <strong>au</strong>x règles d’intervention : la négociation <strong>des</strong> règles avec la population, ou <strong>au</strong> moins avec sesreprésentants, ou la prise de décisions (bien sûr après <strong>des</strong> consultations) en essayant ensuite de fairerespecter ces décisions. Les communes, dans les pays concernés, n’ont ni les moyens ni les mécanismespour faire respecter <strong>des</strong> règles qui ne trouvent pas l’agrément de la population. Mais, <strong>au</strong>cune commune (et<strong>au</strong>cun PTF) n’a les moyens et le temps suffisants pour négocier les règles et obtenir ainsi l’adhésion detoute la commune.Ceci ne remet pas en c<strong>au</strong>se les schémas d’aménagement, mais <strong>des</strong> réflexions semblent nécessaires pourmieux cerner ce qui peut être atteint avec les schémas. Il n’est pas suffisant de dire que les schémasd’aménagement représentent la stratégie <strong>des</strong> communes. Cette stratégie doit avoir la possibilité d’êtreopérationnalisée et mise en œuvre pour avoir une valeur. Cette opérationnalisation pourrait être faite par lebiais d’une approche « conventions locales », mais les coûts de cette approche nécessitent certainement unfinancement externe supplémentaire.Les schémas peuvent en tout cas servir de registre permettant de consulter les conventions locales et les<strong>au</strong>tres règles d’utilisation de la terre et <strong>des</strong> <strong>ressources</strong> qui ont été délibérées par le conseil <strong>communal</strong>. Le28

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