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La gestion durable des ressources naturelles au niveau communal

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<strong>La</strong> <strong>gestion</strong> <strong>durable</strong> <strong>des</strong> <strong>ressources</strong> <strong>naturelles</strong> <strong>au</strong> nive<strong>au</strong> <strong>communal</strong>En général, les PDC du Sahel donnent l’impression que davantage et / ou de meilleures analyses nechangeront grand-chose. Les systèmes de production sont connus et décrits de façon globale parce quetous les acteurs les étudient depuis <strong>des</strong> décennies et que les constats sont généralisés. Tous les acteurs seretrouvent dans ces <strong>des</strong>criptions et <strong>au</strong>cun problème nouve<strong>au</strong> ne reste à découvrir.Par contre, à Madagascar, le secteur agricole ne fait même pas l’objet d’une analyse et il semble exister unchamp d’action à découvrir pour le projet, s<strong>au</strong>f si l’on continue à se limiter à la foresterie.Au Bénin, la situation est différente. Comme décrit ci-<strong>des</strong>sus, le système de production agricole n’est pasbien saisi, ni dans les PDC, ni dans le schéma d’aménagement. <strong>La</strong> population décrit bien les problèmes defertilité <strong>des</strong> sols, mais le diagnostic se limite <strong>au</strong> constat que l’agriculture est encore archaïque. L’importancede la culture principale n’est pas saisie, ni son rôle spécifique dans un scénario de croissancedémographique, ni les conséquences inévitables de ce scénario. Dans ce cas, une analyse plus approfondiepourrait améliorer la présentation <strong>des</strong> problèmes et permettre d’en découvrir les c<strong>au</strong>ses. Il y a une ruptureentre l’identification <strong>des</strong> problèmes par la population et sa présentation dans les documents. Evidemment,l’analyse telle qu’elle est pratiquée actuellement pour l’agriculture n’apporte pas encore de solution.<strong>La</strong> réponse dépend donc de la situation spécifique. Au Sahel, <strong>des</strong> analyses plus sophistiquées dans le PDC,chiffrées et bien présentées, peuvent aider à faire le marketing du PDC, mais n’<strong>au</strong>gmenteront ni le nombreet ni la qualité <strong>des</strong> projets GRN inscrits dans les PDC.Dans les cas comme <strong>au</strong> Bénin, sans analyse profonde du problème, il est impossible de trouver unesolution.Si l’analyse faite par <strong>des</strong> externes (prestataires) venait à identifier un nouve<strong>au</strong> problème qui n’est pas encorereconnu par la population, le défi serait que la population et les élus s’approprient ce problème. Sans cetteappropriation, le PDC ne mentionnera ni le problème, ni d’amorce de solution. Nous retrouvons ici laquestion <strong>des</strong> outils de communication. Encore une fois, dans le cas du Bénin, ce sont les élus qui semblentne pas adhérer totalement <strong>au</strong>x problèmes identifiés. Ils ignorent les conséquences du problème ouexpriment l’opinion que les paysans sont conservateurs, voire archaïques.Il semble légitime, et même nécessaire, de se demander si le programme peut changer quelque chose à cettesituation. Une <strong>des</strong>cription dramatique <strong>des</strong> conséquences pourrait réveiller les acteurs. <strong>La</strong> prévision quedans X années Y% <strong>des</strong> paysans n’<strong>au</strong>ront plus la possibilité de produire et que ceci risque de provoquer <strong>des</strong>bouleversements politiques suffirait à « réveiller » les conseillers.Malheureusement, <strong>au</strong>cune <strong>des</strong> solutions proposées par les différents projets 9 n’a été acceptée par lesagriculteurs. C’est probablement ce fait qui renforce encore l’idée d’une agriculture « archaïque », bien queles agriculteurs ne poursuivent que leur propre logique. Et celle-ci n’est certainement pas irrationnelle.Outre les deux questions posées ci-<strong>des</strong>sus, d’<strong>au</strong>tres resteraient encore à poser. Les outils utilisés nefavorisent pas l’identification <strong>des</strong> succès individuels, <strong>des</strong> noy<strong>au</strong>x d’excellence ou <strong>des</strong> entrepreneurs gérant<strong>des</strong> affaires ayant un potentiel d’extension. Souvent, les élus ne sont pas <strong>au</strong> courant <strong>des</strong> petites initiativesindividuelles de ceux qui ne font pas une publicité ciblée de leur succès.Au Bénin, il existe un outil utilisé pour faciliter l’analyse systémique <strong>des</strong> RN et <strong>des</strong> secteurs en ce quiconcerne la GRN. Si l’on veut réellement accentuer le caractère transversal de la GRN, un tel outil estimportant. L’outil du Bénin est un début et en 2008 le programme veut introduire le processus d’unvéritable « verdissement » de la deuxième génération <strong>des</strong> PDC. Si la tendance de la diminution <strong>des</strong> projetsspécifiques GRN devait se poursuivre, un tel outil pourrait servir dans le futur à analyser la durabilité <strong>des</strong>actions de développement économiques qui seront pratiquement toutes basées sur les RN.9 Non seulement dans la région, mais <strong>au</strong>ssi dans les pays voisins rencontrant le même problème.37

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