S O M M A IR E - Génériques

are, place cet ensemble documentaire dans unesituation un peu exceptionnelle.Le premier paradoxe de cette décision est que,dès 1986, mon prédécesseur a signalé la saturationdes magasins de conservation. Les versementsd’archives sont dès cette date accueillis au comptegouttes.C’est l’excellente collaboration entre la préfectureet les Archives départementales qui a rendupossible le transfert de ces dossiers intégralementaux Archives départementales. Le directeur del’administration générale et des collectivitéslocales de la préfecture a de son côté grandementaidé à cette opération en acceptant de passer outreles préconisations de la circulaire et de se rallier àla proposition des Archives départementales. Cettedécision était également paradoxale eu égard àl’état des salles d’archivage de la préfecture… Leschefs du bureau des étrangers successifs ont euégalement l’immense patience d’attendre plusieursannées avant de voir partir ces encombrantsdossiers. Cette opération d’archivage a été régulièrementrepoussée, en raison de la saturation grandissantedes magasins des Archives et de l’espoir dela construction d’un nouveau bâtiment.Finalement, ce n’est qu’en 2005, alors que ladécision de construction d’un nouveau bâtimentvient d’être prise, que le projet de versement desdossiers d’étrangers se concrétise. Lors d’uneréunion de travail début 2005, il est convenu que lesArchives départementales accueilleront en plusieursfois ce très volumineux versement qui seraconditionné par les soins des services préfectoraux.La préfecture recrute alors deux jeunes étudiantesen deuxième année en section de technicien supérieurassistant de direction du lycée Marie Curie deTarbes pendant un mois et demi du 7 novembre au16 décembre 2005. Mesdemoiselles Naïma Ahrouchet Cécile Anso repèrent, classent, inventorient,conditionnent en cartons ordinaires près de 60 000dossiers sous la direction de Christiane Aragnou. Cetravail se déroule bien entendu dans des conditionsde confort réduites à peu de chose, puisque les dossierssont stockés – évidemment – dans les sous-solspeu amènes de la préfecture. Au-delà des exigencesde leur stage – elles ont toutes deux obtenu uneexcellente note à leur rapport – elles ont mis à cetravail beaucoup de conscience et de courage etsont même revenues sur leur temps libre durant lescongés de printemps pour terminer ce travailLe hasard veut que ces deux jeunes filles, françaisesd’origine étrangère, aient ainsi contribué àla préservation de dossiers de membres de leurspropres familles trouvés au cours de ce travail.C’est la situation que je trouve à mon arrivée,début 2006, comme directeur des Archives départementales: pas de place, un versement de plusieurscentaines de mètres linéaires en attente detransfert. Sans doute mon précédent poste auministère de l’Intérieur m’avait-il sensibilisé àl’importance de ce type de dossiers et fait relativiserles volumes des versements…Les versements ont lieu en trois fois sur desjournées entières, le 24 janvier 2007, le 28 juin 2007et enfin le 19 juin 2008. Entre chaque versement,des opérations de refoulement et de rangementsont menées dans les magasins des Archives pourpréparer le futur transfert. Ce versement a reçu lacote 1214 W.Contenu du fonds et intérêtUn très gros versement,une typologie riche et diverseBilan de l’opération : 3246 boîtes de dossiers et52 fichiers qui en constituent la clé d’accès représentantun métrage d’environ 345 ml.Ce versement se décompose en plusieursensembles de documents :• fichiers des Espagnols « partis » ;• fichier par ordre alphabétique de nationalitéset de patronymes (y compris les Espagnols) ;• un premier lot de dossiers classés par ordrealphabétique de A à Z (du n° 1 au n° 12795) ;• un lot de dossiers rangés par ordre numérique(du n° 12796 au n° 59391) ;ÉTRANGERS : HISTOIRE DE DOSSIERS, HISTOIRE(S) EN DOSSIERS DANS LES HAUTES-PYRÉNÉES17