S O M M A IR E - Génériques

nés à faire connaître leurs prises de position à lasociété d’accueil et à leur pays d’origine. Et,parallèlement, ils produisaient et, souvent, rassemblaientaussi des archives sur leurs activités.Aussi, la BDIC a-t-elle collecté une documentationexceptionnelle sur toutes les générations del’émigration russe – de la fin du XIX e siècle aux dissidentsdes années 1960 et 1970 –, sur l’émigrationitalienne antifasciste, sur les réfugiés allemandsantinazis, sur l’exil des républicains espagnols ousur les opposants en provenance des pays d’Europecentrale et orientale, de l’Amérique latine ou del’Iran. Aux côtés des archives proprement dites,l’on trouve ainsi des bulletins, revues et journaux,des photographies, des affiches, des peintures, desdessins et, depuis une quinzaine d’années, desdocuments audiovisuels et des sources orales.Modalités de la collecteLa collecte s’est opérée, s’opère encore, grâce àdes réseaux de relations interpersonnelles tisséspar les conservateurs responsables de secteurs géolinguistiquesavec des exilés ou immigrés issus despays sur lesquels ils assurent une « veille documentaire». Au long des décennies, la BDIC a puégalement tisser des relations étroites avec desassociations d’exilés, des intellectuels et des personnalitésd’origine étrangère ; elle a été souventsollicitée par les exilés et les immigrés eux-mêmes,parfois réticents vis-à-vis de dépôts jugés plus institutionnelscomme le dépôt légal et davantageconfiants dans un organisme universitaire estiméplus indépendant.Des relations avec des associations d’émigrésrusses, polonais, espagnols, hongrois, arméniens oumaghrébins – pour ne citer que quelques exemples– ont permis de rassembler des collectionsnotables. Ainsi, la FACEEF, Fédération des associationset centres d’émigrés espagnols en France, aconfié à la BDIC certaines archives et des sourcesorales recueillies auprès de républicains espagnols,anciens résistants en France pendant la SecondeGuerre mondiale. Par ailleurs, les liens étroitscréés et maintenus avec des associations universitairesspécialisées dans l’étude des migrations ontaussi permis d’enrichir les collections. C’est le casavec le CEDEI (Centre d’études et de documenta-Journaux publiés en France par des communautés étrangères.© Coll. BDIC