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S O M M A IR E - Génériques

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Pour conclure…La perspective de création de réseaux autour dupatrimoine de l’immigration en France et enEurope pose la question de l’harmonisation del’indexation des documents décrits et/ou numérisésdans les catalogues en ligne.Nombreux sont les organismes patrimoniauxutilisant des thesaurus communs. Rameau, langaged’indexation matière est utilisé par la Bibliothèquenationale de France, les bibliothèques universitaires,des bibliothèques municipales ou derecherche ainsi que plusieurs organismes privés.Pour le monde des archives publiques, le thésaurusW correspond au vocabulaire normalisé pour la descriptionet l’indexation des archives administrativeslocales contemporaines. Ces thesaurus sontgénéralistes ; des organismes ont ainsi dû développerdes thesaurus spécifiques à leur champd’études, comme le réseau Rémisis, le catalogue dela médiathèque de la CNHI ou encore le catalogueMagellan de l’association Génériques.D’autre part, une méthodologie de recherchepourrait être élaborée et diffusées auprès des internautesà la recherche de sources sur l’histoire del’immigration. En effet, l’interrogation des bases dedonnées par un champ lexical approprié à sarecherche est gage de la pertinence des résultats obtenus.Le chercheur néophyte, débutant une recherchesur l’histoire de l’immigration dans des catalogues enligne, peut avoir tendance à employer des mots cléssimples, évoquant l’exil : « immigration », « immigré »,« réfugié », et des nationalités. Il ignore parfois que lesdescriptions d’archives utilisent le vocabulaireemployé à l’époque à laquelle les instruments derecherche ont été rédigés. D’autre part, un archivisteclassant aujourd’hui un fonds des années 1960 décriraitles documents avec les terminologies usitées danscette décennie afin de ne pas commettre d’éventuelsanachronismes. Le champ lexical relatif à la présenceétrangère en France a évolué durant les deux dernierssiècles. Il peut renvoyer aux nationalités (espagnols,russes…), à la langue (slave, flamand…), au statutjuridique (réfugiés Nansen, apatrides…), à l’affiliationpolitique (russes blancs, fuorusciti…), à l’idéologiecoloniale (nègres, indigènes, coloniaux…), etc. Certainesterminologies, en fonction des contextes politiques,juridiques ou encore démographiques, tombenten désuétude, tandis que d’autres dénominations apparaissent.À titre d’exemple, le mot « immigré »n’apparaît qu’au XX e siècle lorsque les mouvementsmigratoires, surtout liés à l’économie, se densifient.Plus récemment, dans les années 1980, les termes de« clandestins », de « sans papiers », voire « d’illégaux »ont apparu dans le vocabulaire au moment despremiers débats sur l’acquisition de la nationalitéfrançaise et les réformes du droit d’asile.Delphine FollietChargée d’étudesà l’association GénériquesMIGRANCE 33, premier semestre 2009LES ARCHIVES DE L’IMMIGRATION : COLLECTE, USAGES, VALORISATION92

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