La loi <strong>de</strong> Défense Sociale : 75 ans d’applicationVoilà 75 ans que la loi <strong>de</strong> Défense Sociale a été adoptée en Belgique ;un moment clé pour dresser un bilan <strong>de</strong> son application <strong>et</strong> <strong>de</strong>s éventuellesdifficultés qui sont, au quotidien, rencontrées sur le terrain.Un colloque sera également consacré à c<strong>et</strong>te question en novembreprochain 1Pour le « Groupe <strong>de</strong> Travail Francophone Défense Sociale »,Pierre Titeca, PsychiatreCentre Hospitalier Jean Titeca - BruxellesAla suite du mouvement <strong>de</strong> DéfenseSociale né à la fin du 19ème siècleen Europe Occi<strong>de</strong>ntale, unepremière loi belge, dite <strong>de</strong> défensesociale, a vu le jour le 9 avril 1930. C<strong>et</strong>te loiprévoit que les personnes responsables <strong>de</strong>délits ou <strong>de</strong> crimes soient internées si, aumoment <strong>de</strong>s faits, elles sont considéréescomme ayant été en état <strong>de</strong> démence oudans un état grave <strong>de</strong> déséquilibre mental ou<strong>de</strong> débilité mentale les rendant incapables ducontrôle <strong>de</strong> leurs actes. L’internement a pourfonction non seulement <strong>de</strong> protéger la sociétémais aussi <strong>de</strong> perm<strong>et</strong>tre à ces personnes <strong>de</strong>bénéficier d’un traitement approprié dans unétablissement <strong>de</strong> défense sociale (EDS) sousle contrôle d’une commission <strong>de</strong> défensesociale (CDS). En cas d’évolution positive,elles pourront être libérées à l’essai moyennantle respect d’une série <strong>de</strong> conditions dontune tutelle médicale <strong>et</strong> sociale. C<strong>et</strong>te <strong>de</strong>rnièrepeut s’exercer en ambulatoire ou, si la situationle nécessite, dans un hôpital psychiatriqueou tout autre lieu <strong>de</strong> vie protégé. Enfin,la CDS peut libérer définitivement l’interné sielle l’estime apte à réintégrer la société sanssuivi médico-judiciaire obligatoire.Après 75 ans d’application, <strong>et</strong> bien queréformée en 1964, c<strong>et</strong>te loi pose encoreaujourd’hui un grand nombre <strong>de</strong> difficultésdans sa mise en pratique comportant troisétapes. Chacune d’elles soulève en eff<strong>et</strong> <strong>de</strong>sécueils bien spécifiques.La première phase qui conduit au statut d’internéest celle <strong>de</strong> l’instruction <strong>et</strong> <strong>de</strong> l’expertise.L’autorité judiciaire compétente peut ordonnerqu’il soit procédé à l’expertise psychiatriqued’un délinquant poursuivi du chef d’un crimeou d’un délit. Dès lors, le magistrat sollicite <strong>de</strong>plus en plus le psychiatre <strong>et</strong> le psychologue,attendant d’eux un avis éclairé. La décisionprise à l’analyse <strong>de</strong>s conclusions <strong>de</strong> l’expertn’est pas, bien entendu, sans conséquencesur le <strong>de</strong>venir <strong>de</strong> la personne inculpée. C<strong>et</strong>te<strong>de</strong>rnière reste incarcérée <strong>et</strong> attend durant <strong>de</strong>nombreux mois dans une annexe psychiatrique(AP) d’un établissement pénitentiaireque son sort soit déterminé par la justice.Par ailleurs, <strong>de</strong> nombreuses questions seposent encore en ce qui concerne la formation<strong>de</strong>s experts, leur statut scientifique, leurrémunération, <strong>et</strong> un consensus éventuel surles critères <strong>de</strong> références (notamment lesdélais <strong>de</strong> remise <strong>de</strong>s rapports d’expertise) <strong>et</strong>les méthodologies à utiliser.La <strong>de</strong>uxième phase est celle <strong>de</strong> l’internement<strong>et</strong> du traitement. Selon le rapport Cosyns 2 ,la Belgique compte plus <strong>de</strong> 3300 personnesinternées. Parmi celles-ci, 40% environrelèvent d’une mesure effective (article14 <strong>de</strong> la loi). Certaines sont incarcéréesdans un établissement du Service PublicFédéral (SPF) <strong>de</strong> la Justice (AP <strong>de</strong>s prisons,complexe pénitentiaire <strong>de</strong> Bruges, EDS <strong>de</strong>Paifve, Merksplas, Turnhout) ne pouvant ybénéficier que d’un traitement limité faute<strong>de</strong> moyens. D’autres sont placées dans <strong>de</strong>sétablissements <strong>de</strong> soins pour y être soignées(EDS <strong>de</strong> Tournai <strong>et</strong> Mons, hôpitaux <strong>psychiatriques</strong>,homes, habitations protégées,maisons <strong>de</strong> soins <strong>psychiatriques</strong>, ...). Il existed’importantes différences entre les partiesfrancophone <strong>et</strong> néerlandophone du pays. Parexemple, la quasi totalité (99%) <strong>de</strong>s patientsnéerlandophones est incarcérée dans unétablissement du SPF <strong>de</strong> la Justice à défaut<strong>de</strong> structures spécifiques pour leur accueil.C<strong>et</strong>te phase pose également toute une série<strong>de</strong> problèmes : les spécificités <strong>de</strong>s prises encharge (en particulier celles <strong>de</strong>s délinquantssexuels <strong>et</strong> handicapés mentaux), les modalités<strong>de</strong> réintégration d’un patient sorti à l’essai,les contraintes financières pour les patients <strong>et</strong>les établissements qui les accueillent, lesdifficultés <strong>de</strong> trouver <strong>de</strong>s alternatives à l’internement...La troisième phase est celle <strong>de</strong> la réinsertion<strong>et</strong> du suivi socio-médico-judiciaire. Elleimplique l’intervention <strong>de</strong> différents acteurstant du domaine <strong>de</strong> la justice (assistants <strong>de</strong>justice, CDS) que <strong>de</strong> celui <strong>de</strong> la santé (hôpitaux<strong>psychiatriques</strong>, initiatives d’habitationsprotégées, centres <strong>de</strong> santé mentale …).Chacun <strong>de</strong> ceux-ci a un angle d’approchequi lui est propre. C<strong>et</strong>te situation complexenécessite une collaboration étroite entre lesintervenants afin <strong>de</strong> faciliter, le cas échéant,le parcours <strong>de</strong>s patients au sein <strong>de</strong>s réseauxsocio-médico-judiciaires. Ceci concerne les60% <strong>de</strong>s patients internés “libérés à l’essai”(article 18 <strong>de</strong> la loi).Les mon<strong>de</strong>s politique <strong>et</strong> judiciaire sont parfaitementconscients <strong>de</strong> toutes ces difficultés.Ainsi <strong>de</strong>s débats parlementaires <strong>et</strong> <strong>de</strong>s travaux<strong>de</strong> commission sont en cours <strong>de</strong>puis <strong>de</strong>nombreuses années, sans pour autant avoirabouti jusqu’ à présent à une révision <strong>de</strong> laloi. Néanmoins, un changement important adéjà vu le jour c<strong>et</strong>te année : le financement<strong>de</strong>s soins n’est plus à charge du SPF <strong>de</strong> laJustice mais <strong>de</strong> l’INAMI. De plus, le Conseil<strong>de</strong>s ministres a avalisé en juin <strong>de</strong>rnier lesrecommandations du rapport Cosyns ce quipourrait ouvrir <strong>de</strong> nouvelles perspectivesdans le champ <strong>de</strong> la défense sociale. 1 Le « Groupe <strong>de</strong> Travail Défense Sociale » organiseles 24 <strong>et</strong> 25 novembre un colloque : « 75 ans<strong>de</strong> Défense Sociale : du droit au soin ! » à Bruxelles.Informations : 02/ 738 09 46 – www.colloquium2005.be.2 Groupe <strong>de</strong> travail Circuit <strong>de</strong> soins Psychiatrie Légale.Rapport <strong>de</strong> synthèse mai 2005. Prof. Paul Cosyns(prési<strong>de</strong>nt).10Confluences n°11 septembre 2005
Temps(s) <strong>et</strong> traitement psychiatrique :quelques articulations...Autre thème <strong>de</strong> réflexion mis endébat, celui du temps consacré autraitement. Peut-on évaluer quellesera la durée d’un traitement psychiatrique? Comment réagir face aux pressionsd’immédiat<strong>et</strong>é <strong>et</strong> <strong>de</strong> rentabilité ?Est-il possible <strong>de</strong> croire que les liens peuventse créer, hors temporalité, <strong>de</strong> manière presquevirtuelle ? Le temps n’est-il pas un élémentessentiel du traitement ? Comment êtresûr <strong>de</strong> ne pas s’enliser dans un processus<strong>de</strong> soins sans fin ? En guise d’introduction àc<strong>et</strong>te journée d’étu<strong>de</strong> 1 , voici quelques pistes<strong>de</strong> réflexions...Edith Stillemans, Mé<strong>de</strong>cin-chefChristophe Herman, PsychologueCentre Hospitalier Jean Titeca, BruxellesDéjà, dans l’antiquité grecque, les templesd’Asclépios offraient différentesapproches thérapeutiques spécifiques<strong>de</strong>s états qualifiés, à l’époque, « d’aveuglements». Ces thérapeutiques comprenant jeûne,processions, longues heures <strong>de</strong> suggestions verbales,… m<strong>et</strong>taient en jeu, dans sa durée, le temps quiapparaissait déjà indissociable du traitement.Plus près <strong>de</strong> nous, au cours <strong>de</strong>s <strong>de</strong>rniers siècles <strong>et</strong>jusqu’à il y a peu, les représentations sociales ontparfois qualifié l’asile <strong>de</strong> lieu <strong>de</strong> soins mais, plussouvent, <strong>de</strong> lieu d’enfermement à vie. En eff<strong>et</strong>, faisantécho à la maladie mentale considérée comme« chronique » voire incurable, le temps du traitementa été lui aussi supposé interminable, se confondantainsi avec une durée « d’hospitalisation » illimitée.Dans les faits, pourtant, il semble que la réalité aitété bien différente. C’est ce que nous constatonsnotamment au travers <strong>de</strong> l’examen <strong>de</strong> la populationaccueillie au Centre Hospitalier Jean Titeca (CHJT)à Bruxelles durant la secon<strong>de</strong> moitié du XIXèmesiècle 2 . 87,3% <strong>de</strong>s personnes hospitalisées yséjournaient moins d’une année. Les courts séjoursy constituaient véritablement la règle.Néanmoins, il faut souligner le taux important<strong>de</strong> décès relevé dans c<strong>et</strong>te population (un tiers<strong>de</strong>s personnes hospitalisées). Celui-ci a certainementcontribué à soutenir certaines représentationssociales confirmant dramatiquement la formulation :« lorsqu’on entre à l’asile, on n’en ressort pas ».Depuis plus <strong>de</strong> trente ans, dans les suites <strong>de</strong> ladécouverte <strong>de</strong>s psychotropes <strong>et</strong> dans la mouvancedu courant antipsychiatrique <strong>et</strong> <strong>de</strong> désinstitutionnalisationainsi que du développement <strong>de</strong>s psychothérapies,les alternatives thérapeutiques se sont vuescroître <strong>de</strong> manière exponentielle.Actuellement, la réorganisation en réseaux <strong>et</strong> circuitsdu champ <strong>de</strong> la santé mentale <strong>et</strong> <strong>de</strong> lapsychiatrie vise à concilier <strong>de</strong> manière optimaleces offres thérapeutiques avec le bien-être <strong>de</strong> lapersonne tout en tenant compte <strong>de</strong>s impératifs budgétaires.Ces <strong>de</strong>rnières contraintes introduisent aucœur même <strong>de</strong>s soins la nécessité <strong>de</strong> ren<strong>de</strong>ment<strong>et</strong> d’efficacité. Ainsi, la performance d’un traitements’apprécie-t-elle, entre autres, à la brièv<strong>et</strong>é <strong>de</strong> laprise en charge.Si nous nous rapportons à une lecture <strong>de</strong>scriptive<strong>de</strong>s troubles mentaux, il s’avère que le traitementcontrôle rapi<strong>de</strong>ment les symptômes <strong>de</strong> certainespersonnes, les atténue chez d’autres ou reste sanseff<strong>et</strong>, même au fil du temps. « Chroniquement »aiguës, ces <strong>de</strong>rnières personnes ne sont pas, àbrève échéance, candidates aux structures ambulatoires<strong>et</strong> séjournent parfois durant <strong>de</strong> longuespério<strong>de</strong>s à l’hôpital. De plus, une même personnepeut, à divers moments <strong>de</strong> son histoire, passer <strong>de</strong>l’une à l’autre <strong>de</strong> ces situations en fonction <strong>de</strong> ceà quoi elle est aux prises dans son existence. Dèslors, nous le voyons, point <strong>de</strong> solution définitive ou<strong>de</strong> règle invariable en ce qui concerne l’efficacité<strong>de</strong>s traitements <strong>et</strong> leur durée.Au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> l’abord <strong>de</strong>scriptif <strong>de</strong>s symptômes, <strong>de</strong>la diversité <strong>de</strong>s approches thérapeutiques <strong>et</strong> <strong>de</strong>leurs mo<strong>de</strong>s opératoires, relevons un enracinementcommun, à savoir l’accompagnement du patientdans la recherche d’une qualité <strong>de</strong> vie optimale ausein <strong>de</strong> la société ; ceci, quels que soient le dispositifthérapeutique <strong>et</strong> la modélisation sur laquelle ilss’appuient. Ainsi <strong>de</strong>s notions telles que l’accueil,l’hospitalité, l’engagement <strong>de</strong>s professionnels <strong>et</strong> laqualité <strong>de</strong>s échanges humains, restent donc <strong>de</strong>spierres angulaires <strong>de</strong> nos pratiques. Et, <strong>de</strong> par leurnature, le temps imparti à ces notions ne peut êtrefixé à l’avance. Comment, en eff<strong>et</strong>, imaginer réduirece temps existentiel <strong>et</strong> subjectif, ce temps <strong>de</strong> larencontre dans ses dimensions transférentielles àun temps métrique parfaitement contrôlé <strong>et</strong> « rentabilisé» ?Les spécificités d’un hôpital psychiatrique comme leCHJT rési<strong>de</strong>nt, notamment, dans une efficacité sevoulant incisive sur la souffrance <strong>et</strong> les symptômes,souvent résistants, particulièrement incompatiblesavec la vie en société. En outre, la réalité cliniqueque nous accueillons nous enseigne que si lestroubles psychiques peuvent s’apaiser, nous neparlerons pas, pour autant, <strong>de</strong> leur « guérison ». Enoutre, l’apaisement est souvent transitoire, fragile <strong>et</strong>la psychose, en particulier, reste invalidante sur leplan relationnel.Les modalités <strong>et</strong> la durée du traitement à l’hôpitalpsychiatrique s’inscrivent, pour nous, dans un processuspouvant ai<strong>de</strong>r la personne à s’approprier– se réapproprier ce dont elle a besoin pour renoueravec une existence qui lui soit plus supportable.Différents niveaux sont concernés : traitements,vol<strong>et</strong> affectif <strong>et</strong> relationnel, aspects sociaux <strong>et</strong>économiques,… Tous participent à ce que la vieà l’extérieur soit à nouveau praticable, ce quine signifie pas qu’elle soit asymptomatique. Biensouvent, la sortie ne s’avère compatible qu’avecla poursuite d’un accompagnement individualisé<strong>et</strong> pacifiant. Les modalités en prennent les formesvariées qu’offrent aujourd’hui les structures extrahospitalières.A chaque fois, dans la rencontre, soignants <strong>et</strong>patients construisent ensemble un temps <strong>de</strong> priseen charge. Temps qui est source <strong>de</strong> surprises.Parfois il se suspend... mais il connaît aussi sesellipses.Les récits d’une prise en charge que se donnentpatient <strong>et</strong> soignants ne sont habituellement passuperposables. Chacun a ses enjeux propres, sonrythme, ses eff<strong>et</strong>s... Ainsi, en va-t-il <strong>de</strong>s répercussionspotentielles, <strong>de</strong> la réinscription par un suj<strong>et</strong>d’éléments significatifs dans son histoire.Aujourd’hui, les notions <strong>de</strong> progrès, d’efficacité<strong>et</strong> <strong>de</strong> ren<strong>de</strong>ment sont omniprésentes dans notresociété. Nous perm<strong>et</strong>tra-t-on encore <strong>de</strong> prendre l<strong>et</strong>emps nécessaire à l’accompagnement du suj<strong>et</strong> ?Là où les réponses à court terme restent insuffisantesou sans eff<strong>et</strong>s, nous laissera-t-on encorele temps <strong>de</strong> susciter <strong>de</strong>s instants « différents » ?Quelles seraient à l’avenir les alternatives opérantesà ces traversées thérapeutiques au longcours ? 1 Le Centre thérapeutique <strong>et</strong> culturel « Le Gué » <strong>et</strong> leCentre Hospitalier Jean Titeca organisent, le 11 octobre,à Bruxelles, une journée <strong>de</strong> réflexion intitulée : « Quand l<strong>et</strong>emps <strong>de</strong>vient traitement ». Informations : 02/ 738 09 58– www.chjt.be/colloque 2005.2 Schellekens A., Herman C., Brêves chroniques <strong>de</strong>slongs séjours. Centre Hospitalier Jean Titeca- Bruxelles,nov 2004. Disponible en ligne. http://www.chjt.be/colloque2005/docs/CHJTiteca-Schellekens-Herman.pdfConfluences n°11 septembre 2005 11
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