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pérenniser ce genre d’initiatives, tous Ces projets<br />
doivent réussir à s’ouvrir à un public moins averti.<br />
« C’est à nous de faire en sorte que cela s’élargisse,<br />
estime le porte-parole de La Cagette. On se présente<br />
aux travailleurs sociaux, on s’investit dans le<br />
tissu associatif local… mais c’est un travail de longue<br />
haleine. » Leurs arguments ? Une offre de produits<br />
vraiment large. Certes, il y est beaucoup question<br />
de bio, de productions locales et d’éthique mais on<br />
y trouve aussi des premiers prix et des produits du<br />
monde. Depuis son ouverture en phase de test, la<br />
Louve attire de plus en plus de petits revenus parmi<br />
ses membres. « En quelques mois, la part des bénéficiaires<br />
sociaux est passée de 4 à 15 % parmi les<br />
adhérents et beaucoup plus de nouveaux coopérateurs<br />
nous demandent pour échelonner le paiement<br />
de leur adhésion », observe déjà Tom Boothe. Son<br />
rêve ? « Réinventer l’ambiance marché au supermarché<br />
! Le modèle est né à New York, mais c’est ici, en<br />
<strong>France</strong>, qu’il a toutes les chances de se développer.<br />
Il y a une culture du bien manger et des institutions<br />
financières de l’économie sociale et solidaire déjà<br />
prêtes à nous aider. »<br />
•<br />
PARK SLOPE, LE FILM<br />
Innovante La Louve ? Pas<br />
vraiment, en réalité, elle<br />
s’inspire de Park Slope Food<br />
Coop, un supermarché<br />
coopératif de Brooklyn, créé<br />
en 1973. Tom Boothe, un des<br />
deux créateurs de La Louve,<br />
a découvert ce « Petit Poucet »<br />
de la distribution américaine<br />
en 2009. Conquis, il a décidé<br />
d’exporter le concept dans<br />
la capitale et en a tiré un film<br />
qui en décrypte les rouages<br />
et montre à quel point la<br />
coopérative n’est rien sans<br />
l’implication de ses membres.<br />
Une femme qui nettoie le sol<br />
en chantant ? Un homme qui<br />
raccompagne jusqu’au métro<br />
une cliente aux bras trop<br />
chargés ? Une psychanalyste<br />
et une assistante sociale<br />
qui jouent ensemble à la<br />
marchande ? Ce sont trois<br />
des scènes de ce film sorti à<br />
l’automne 2016. Tom Boothe<br />
s’est immergé pendant sept<br />
semaines au cœur de ce<br />
supermarché new-yorkais,<br />
qui compte aujourd’hui<br />
17 000 membres et emploie<br />
80 salariés – contre sept<br />
aujourd’hui à La Louve. Fort<br />
de ces quarante-quatre ans<br />
d’existence, ce supermarché<br />
tourne aujourd’hui à plein<br />
régime. C’est un lieu de vie,<br />
avec crèche et journal interne,<br />
passé du statut d’utopie à celui<br />
de véritable institution. Un<br />
modèle qui est en train de faire<br />
école en traversant l’Atlantique !<br />
OCTOBRE 2017 61 mariefrance.fr
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