Marie France Novembre

médecines douces
PARISABELLEDELALEU
6conseils
pour en finir
avec le mal de dos
Épuisantes, les douleurs dans le dos sont souvent
chroniques. Dans 90 % des cas de lombalgie,
aucune cause physique n’est retrouvée lors du
diagnostic. Pour s’en sortir ? Un petit bilan et
quelques mesures essentielles, tout en douceur.
DESPOSTURESINADAPTÉES
Chaque jour, notre colonne vertébrale effectue
des milliers de mouvements. On incline son dos
au minimum 1 500 fois par jour, et dans un cas sur
trois, la posture n’est pas correcte ! Soumis à rude
épreuve, notre dos en pâtit. S’y ajoutent les erreurs
récurrentes : une literie hors d’âge, de qualité
médiocre ou peu adaptée, des positions de travail
délétères (bureau et écran d’ordinateur mal
positionnés), des talons trop hauts (ou trop plats),
un excès de charges portées (courses, enfants),
trop de voiture. Facteur aggravant, le manque
d’activité physique régulière (même douce comme
la natation ou la marche). Résultat, les problèmes
s’accumulent au fil des ans, et on entre dans un
cercle vicieux de douleurs. La mauvaise réaction
typique ? Opter pour le repos (voire l’alitement),
une réponse « à l’ancienne » dont il a été prouvé
qu’elle ne résout rien, au contraire.
1DEQUOIAI-JE« PLEINLEDOS »?
Face aux échecs des méthodes classiques, de plus en plus de
praticiens et chercheurs optent pour une explication psychosomatique.
Ainsi, John Sardo, professeur de médecine orthopédique
et de rééducation clinique à l’Université de New York
et auteur de nombreux ouvrages sur les maux de dos, estime
qu’ils sont une sorte de « manœuvre de diversion 2» de notre
corps pour nous protéger de nos souffrances morales et émotionnelles.
Face aux difficultés, le système nerveux réagirait en
réduisant l’approvisionnement en oxygène de certaines zones
clefs, d’où une mise en tension des muscles. Comme si la douleur
physique venait masquer les difficultés psychologiques, pour
nous éviter d’y réfléchir vraiment. Seule thérapie selon lui ? La
prise de conscience. Pas si fou quand on écoute les mots de nos
maux : on « courbe l’échine », on « fait le dos rond », ou « en a
plein le dos ». Et impossible de nier qu’en créant des réactions
physiques (serrer les dents, rentrer la tête dans les épaules,
mal respirer), le stress provoque tensions, crispations et raideurs
qui déclenchent, entretiennent ou majorent le problème.
OCTOBRE 2017
92 mariefrance.fr