OH LIFE CLASSIC CARS

le projet prit le chemin du musée.
Pourtant dans un dernier sursaut, les
ingénieurs réalisèrent une dernière
variante équipée d’un V8 de 4,8 l,
dopé par deux turbos KKK, fort de
500 ch qui atteindra le seuil mythique
des 400 km/h avec une moyenne de
403,78 km/h. En 1976, Mercedes-Benz
placera un groupe Diesel à 5 cylindres
turbocompressé de 3 litres développant
190 ch et capable de pointer à
250 km/h sur la piste de Nardo
La C111 a bien tenu ses promesses,
c’est un laboratoire roulant qui en
a fait rêver beaucoup, et inciter certains
à laisser un chèque en blanc
dans le vain espoir d’en acquérir une.
Mercedes-Benz ne commercialisera
jamais la C111 et n’en vendra aucune.
La C111 sur la route
Quand on découvre la C111 en vrai,
et qu’on a la chance de l’utiliser dans
la circulation, on s’aperçoit que cette
auto est très actuelle. Mercedes-Benz
avait déjà 45 ans d’avance...
En effet, le grand volant typique de
l’époque dont la jante est travaillées
d’un lacet de cuir croisé, un peu
comme celui des guidons de vélos de
course, est assisté et offre non seulement
une belle rigueur mais une
souplesse de conduite très appréciée.
La direction assistée était rare à cette
époque, où les voitures de sport se
devaient d’être viriles. Et la C111 se
veut sportive, incisive et confortable.
On est étonné du confort comme du
maintien des sièges sports de la C111.
A l’intérieur, le bruit de roulement
est contenu comme celui de la mécanique.
On ne se croirait jamais à
bord d’un «ancêtre» tant les sensations,
les impressions sont actuelles.
Soit précises, efficaces, et d’une rigueur
contemporaine. Au volant, on
retrouve les commandes des Mercedes
des années ‘70 y compris une
commande d’allumage des feux de
détresse. L’embrayage, la commande
de boîte sont faciles d’usage, surtout
le levier de vitesse qui ne présente
pas l’impression «mayonnaise» des
Mercedes de série de l’époque. Le levier
dispose d’un bouton poussoir en
son sommet qui permet de passer la
marche arrière en haut à gauche, ou
la première en bas à gauche.
Côté comportement, rien de surprenant,
tout semble couler de source,
les gros pneus de 215 de large en série
70 sont montés sur des roues alu
de 15’’. La tenue de route est saine,
malgré le moteur central, on ne
craint pas les délestages intempestifs.
La musique du V8 est vraiment
belle, rauque et sourde, les vocalises
se précisent quand on accélère franchement.
Ce que cette C111 adore,
manifestement. Nous n’avons pas hésité
à écouter la radio d’origine, une
fameuse Becker Pilot. Le son distillé
dans les haut parleurs bien dimensionnés
est tout à fait contemporain
et se complait des airs à la mode aujourd’hui.
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