Société archéologique, historique et scientifique de Noyon ... - Index of

trats municipaux, sans tarder, se rendirent opposants à sa
prise de possession, et saisirent de l'affaire la Chambre de
la générale réformation qui, suivant jugement rendu par
défaut le 9 août, leur fit droit, comme déjà en 1610 pour
Anne le Caron. Sur l'opposition de Marc de Maison,
l'instance reprit. (1)
Sur ces entrefaites, en septembre 4657, des lettrespatentes
autorisèrent l'établissement dans la ville d'un
Hôpital-général, j'en parlerai plus loin, et les magistrats
municipaux s'obligèrent à contribuer à la fondation
et à son entretien pour une forte part qui fut assignée,
notamment, sur les revenus de Saint-Lazare. Que se passat-il
à la suite ? Marc de Maison fut-il désintéressé, comme
l'avaient déjà été Nicolas de la Chaussée et Claude d'Achy,
fut-il définitivement débouté, je ne saurais le dire. Toujours
est-il que les magistrats municipaux conservèrent
l'administration et le profit des revenus, car on les voit,
en 1670, en affecter une autre part à l'entretien du collège
des Capettes. (2)
Mais si cette affaire, somme toute, s'était, comme les
autres, heureusement terminée pour la ville, une nouvelle
allait se présenter, qui aurait des conséquences toutes différentes.
Le roi, en effet, alla plus loin Par un édit du mois de décembre
1672 il concéda et unit à ]'Ordre de Notre-Darne du
Mont-Carmel et de Saint-Lazare de Jérusalem l'administration
de toutes les maladreries du royaume. En exécution
d'un arrêt du Grand-Conseil du 20 du môme mois, l'Ordre
mit en demeure la ville de se désister de la maladrerie de
(1) Arch. de l'Hôpital. Délib. de la Chambre des 11 mars et
20avril lGo