Société archéologique, historique et scientifique de Noyon ... - Index of

tenaient une oriflamme bleue, des dames en noir en avaient
de blanches, elles étaient suivies de jeunes gens, d'enfants
de l'Hôpital, des Écoles de charité, de la pension Moreau,
du Petit-Séminaire et de quatre divisions d'hommes destinés
à porter la croix de Mission posée sur un brancard.
Mgr, accompagné d'un nombreux clergé des environs
précédait avec le cortège des autorités 'et de la garde
nationale, la Croix entourée de draperies rouges enguirlandées.
Cette procession parcourut ainsi les principales
rues, rencontrant des arcs de triomphe d'où une couronne
descendait majestueusement sur la tète du Christ quand
on stationnait.
Arrivée derrière l'abside de la Cathédrale, des ouvriers se
mirent en devoir d'élever la croix, et parvenue déjà à une
certaine hauteur, une pièce-maîtresse cassa et fit rompre
un gros cordage, mais sans autre accident.
Le clergé rentrant alors dans l'église, le salut termina la
journée, et le sermon ainsi que l'adoration furent remis au
lendemain. Il devait y avoir ce jour-là 10.000 assistants
pour la plantation de la croix.
Après avoir confirmé 850 personnes et tonsuré quelques
élèves du Petit-Séminaire, le vénérable Prélat se rendit le
lendemain au Calvaire avec son clergé et les fidèles qui
devaient, avec lui, adorer publiquement la Croix.
La multitude devînt telle, que toutes les rues adjacentes
au petit cimetière de l'abside étaient combles. Le Père
Guyon parla du pied de la croix pendant trois quarts
d'heure d'une façon merveilleuse, puis l'adoration com-
mença par Mgr, M. le Curé, M. Sézille Canongette, maire,
suivis des autorités, de la garde nationale et de ceux qui
avaient participé à l'érection du calvaire.
On retourna dans l'église en chantant le Te Deum, et
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