ACTA APOSTOLICAE SEDIS COMMENTARIUM ... - La Santa Sede

S. Bòmana Bota 147
« trouvait bête, ne sachant pas parler », etc. Hanc autem repugnantiam
Helena modis omnibus, in quantum poterat, palam faciebat. Ita soror
eius Henrica Rouveau ait: « Ma sœur, je le répète, jusque au dernier
« jour a manifesté, autant qu'elle l'a pu, sa volonté bien arrêtée de ne
« pas épouser Mr Pic: par exemple elle ne s'est laissée jamais appro-
« cher par lui pour recevoir de lui un baiser; ma mère lui a remis
« elle-même sa bague de fiançailles, sans qu'elle ait eu à la choisir;
« elle ne portait cette bague que dans les grandes occasions, quand
« elle ne pouvait pas faire autrement ». Nec aliter res habere se poterat
; etenim acta referunt Aemilium Pic « très bizarre de caractère »,
violentam, ebriosum et institutum in familia, in qua eius pater « était
« très sévère vis-à-vis de lui... sa mère était morte de chagrin ... un
« de ses frères avait essayé de se suicider vers l'âge de vingt ans ... ».
Ad frangendam hanc Helenae repugnantiam, .mater non benevolis
suasionibus, non precibus materais, sed verbis imperiosis atque duris
fuit tenaciter usa; prouti deponit cum aliis testibus citata Henricá
Rouveau: « Ma mère n'a pas usé de prières; elle n'entre pas dans ce
« détail-là; elle n'a pas essayé de persuader; elle a dit nettement à ma
« sœur: " Tu épouseras Mr Pic „ ». Nec minae defuerunt. Cum enim
Helena matri dixisset: « Je n'épouserai pas Mr Pic », haec (referente
saepius citata H. Rouveau) reposuit: « Tu épouseras Mr Pic, ou tu
« partiras en Angleterre, et je ne te reverrai plus ». Eadem habent
altera soror Elisabeth Mac-Teigne et Eugenia Ruelland sarcinatrix.
Prima ait: «Elle (Helena) a été contrainte par ma mère qui l'a ména-
« cée de la faire partir comme institutrice à l'étranger si elle s'y refu-
« sait». Secunda autem deponit: « Quand elle (la mère) eut présenté
« à sa fille Mr Pic, elle lui signifia qu'elle épouserait celui-là, et que
«si elle ne le voulait pas, il faudrait qu'elle quitta la maison mater-
« nelle, pour aller comme institutrice gagner son pain en pays étranger ».
Ceterum hoc mater ipsa confitetur ad 3 : « Non, ma fille n'a pas été
« libre, elle n'a cessé de protester, et je n'ai cessé de lui imposer ma
« volonté, j'ai usé de toute mon influence ; j'avais usé d'abord de priè-
« res; mais j'ai cru devoir employer les menaces, surtout celle de l'en-
« voyer comme institutrice à l'étranger. Je savais que ce serait pour
« elle une très grande peine et une humiliation morale très grande; car
« elle considérait cette situation comme un état de domesticité ». Non
agitur ergo de expulsione e domo materna, quod malum grave in se
esse potest pro puella, sed de impositione cuiusdam officii exercendi
extra familiam, quod mater, inspecta quoque lege gallica, facere poterat
filiae, minorenni etiam et reluctanti. Nec satis; ad vincendam enim