SOCIEDADE BROTERIANA - Biblioteca Digital de Botânica ...

La Daphnia était posée sur la valve et quand elle a atteint un
certain endroit, la valve a cédé brusquement et 1'animal a pénétré
dans 1'utricule; le Cypris en nageant heurta la valve et celle-ci
sOuvrit subitement et Γ animal resta prisonnier.
L'extraordinaire flexibilité et l'elasticité vraiment remarquable
des opercules expliquent comnient les utricules fonctionnent de
pièges. 0'est pour cela que seuls les utricules parfaitement rigides
capturent des animaux. Quand les utricules perdent leur vitalité,
ce qu'on reconnait aisément par leur pauvreté en ehlorophylle, ils
deviennent incapables dè capturer ce qui doit s'expliquer par une
elasticité moins accentuée des opercules.
La capture de la première. proie exige toujours un temps plus
grand que celle des immédiates; dès qu'un premier animal est
capture les autres penètrent vite dans 1'utricule. La transparence
de 1'opercule, laissant voir les animaux prisonniers s'agitant dans
la cavité utriculaire, doit faciliter les captures subsequentes.
Après leur capture tous les animaux se montrent agites cher¬
chant à s'évader de 1'utricule contre 1'opercule duquel ils se déba-
tent. Pendant des heures ils parcourent sa cavité sarretant spécia¬
lement à la porte qui les attire par sa plus grande transparence.
La resistance des différents animaux captures est três variable.
Quelques arachnides peuvent vivre un bon nombre de jours dans
les utricules, les Daphnia resistent pendant quelques beures, les
Cyclops, au contraire, meurent rapidement.
Aucun des animaux prisonniers ne réussit à s'évader de la prison.
IH — Biologie fc,
a) Immergées pendant 1'hiver, les Utriculariacées montent à la
surface à 1'approche de le saison cbaude, et elles se maintiennent
fíottantes jusqu'à 1'biver. Quand la saison froide arrive elles des¬
cendent vers la profondité des eaux ou elles vivent (1).
Comme quelques utricules ont des bulles d'air on a voulu
attribuer aux ascidies la fonction de flotteurs et, quoique Darwin
ait vu que la plante- privée de ses utricules continue à flotter, il
(1) Anton Kerner von Marilann, Pflanzleben, t. i. Leipzig, 1890, p. 111.