SOCIEDADE BROTERIANA - Biblioteca Digital de Botânica ...

des proies capturées se fait graces aux microbes (Tiscbutkin, Dubois,
França).
Quel que soit le processus de digestion des animaux pris par les
Insectivores celles-ci absorbent les produits de cette digestion.
Cette absorption est aisément observable et une partie des phé­
nomènes designes par Darwin, Penzig, de Vries, etc, sous le nom
de agrégation protoplasmique n'est que 1'expréssion visible de cette
absorption. Comme il est naturel, cette absorption est suivie d'une
digestion intracellulaire et assimilation consecutivo.
Comme nous Γ avons démontré chez le Drosophyllum lusitanicum
le courant centripète entraine vers la feuille les produits non assi-
milableSj les excreta, qui s'accumulent dans les vaisseaux de la sève
élaborée et dans les cellules des feuilles.
Cette accumulation des résidus alimentaires semble avoir été vue
par Penzig chez le Drosophyllum et par de Vries chez le Drosera,
mais ces auteurs non pas interprete ce phénomène (1), le plus im¬
portant pour démontrer 1'absorption et l'assimilation des substances
animales par les ;cellules des plantes carnivores.
Ces excreta, qui dérivent de la mótamorphose regressivo de l'al¬
bumine, sont d'autant plus abondants que 1'absorption est plus
accentuée et que la molécule albuminóide est moins élaborée quand
elle est absorbée. En effet chez les formes ayant des diastases
digestives, d'une certame puissance, la digestion des albuminóides
produite par ces zymases rend possible 1'absorption d'abondants
produits qui laissent, après la digestion intracellulaire, d'abondants
résidus. Ces plantes ou les parties de ces plantes quand elles sont
intonsement nourries, meurent. Cest le cas du Drosophyllum.
Dans les formes chez; lesquelles intervient la digestion microbienne
les produits de cette digestion sont absorbés dans un état plus assi¬
milable et les résidus sont dono insignifiants. Cest le cas des Utri-
cularia. Ces plantes superalimentées prospèrent.
Cest à dire, la prospérité dans les plantes carnivores est dans
la raison inverso de là parfaictibilité de leurs glandes digestives (2).
(1) Ils le confondent avec l'agrégation indice de 1'absorption.
(2) Le seul genre Utricularia possède prés de 200 espèces (Kamienski), le genre
Drosophyllum n'a qu'une seule espèce et çelle-ci étant une plante à aire géographi­
que três peu étendue,