SOCIEDADE BROTERIANA - Biblioteca Digital de Botânica ...

Ceci est bien naturel puisque la carnivorité chez les Plantes est une
abérration.
La maladie causée par la carnivorité chez les plantes est parfai-
temen.t analogue aux perturbations patbologiques qui ont les animaux
quand ils sont soumis à une alimentation azotée três abondante.
Cela ne veut pas dire, cependant, que Γ alimentation carnívoro
soit inutile pour les Insectivores. Au contraire, les expériences, si
oubliées, de Kellermann et von Raumer, de Francis Darwin et, sur¬
tout, celles de Busgen ont montre que les plantes Carnivores profi¬
tant d'une alimentation animale. Cette action se traduit par un
plus grand nombre de feuilles, une plus grande richesse en chloro¬
phylle et, surtout, par un nombre plus grand de tiges florales et de
capsules dans les plantes soumises à une alimentation animale par
les feuilles.
Le plus grand nombre des carnivores habitant des marais ou des
tourbières, ou la quantité d'azote assimilable est três petite, 1'acqui-
sition d'un supplément d'alimentation azotéo au moyen d'un regime
carnivore, ne peut être qu'utile à ces plantes.
Le Drosophyllum, qui possède des racines fortes et longues, doit
aussi gagner avec Palimentation carnivore, puisqu'il habite des sois
pauvres et déséchés.
Finalement quelques carnivores aquatiques, comme . Utricularia
et Aldrovanda, ne possèdent pas des racines.
Ces dornières constituent un exemple d'évolution regressivo des
racines en liaison avec le perfectionnement des organes de capture
et d'absorption des matériaux azotes.
L'alimentation animale est dono utile à toutes ces plantes, la
superalimentation seule est três nuisible pour un grand nombre de
plantes carnivores à cause des résidus des substances alimentaires.
Les plantes carnivores constituent, sans doute, parmi les Phanè-
rogames une exception.
On trouve cependant bien des plantes ayant des poils glandulai¬
res, plus ou moins compliques, et susceptibles d'absorber des subs¬
tances azotées.
Darwin dans son ouvrage avait déjà parle des poils des Saxifra¬
ges comme étant capables d'absorber des traces de composés azotes
entrainés par 1'eau de pluie. Ces poils ne possèdent pas des vais¬
seaux, ils ont un pied constitua par un nombre variable de cellules
guperposées et par une tête formée par différentes cellules ayant ou