Rapport annuel 2006-2007 - Ontario Human Rights Commission
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POUR ALLER DE L’AVANT<br />
La loi modificative renforcera l’indépendance de la <strong>Commission</strong>. C’est<br />
là un aspect particulièrement important puisque le gouvernement<br />
même pourrait être une partie intimée dans une requête ou plainte<br />
déposée par la <strong>Commission</strong>. La <strong>Commission</strong> déposera son rapport<br />
<strong>annuel</strong> directement au président de l’Assemblée législative, et non<br />
plus au procureur général, comme c’est présentement le cas b . Elle<br />
aura le pouvoir de surveiller toute question liée à l’état des droits de la<br />
personne en <strong>Ontario</strong> et de faire un rapport à ce sujet. Pour la première<br />
fois, la loi précise que la <strong>Commission</strong> fait son rapport directement à la<br />
population ontarienne.<br />
La <strong>Commission</strong> disposera de vastes pouvoirs pour examiner les lois et les<br />
politiques. Selon le libellé de la loi modificatrice, la <strong>Commission</strong> est habilitée<br />
à considérer si les lois sont compatibles avec l’intention du Code – ce qui a<br />
une portée plus vaste que de considérer leur seule « conformité ».<br />
La loi modificative énonce de manière explicite le rôle actuel de la<br />
<strong>Commission</strong> en matière d’élaboration des politiques publiques sur les<br />
droits de la personne, ainsi que la façon dont ces politiques peuvent<br />
être utilisées dans les affaires portées devant le Tribunal. Comme<br />
auparavant, la <strong>Commission</strong> continuera de travailler de manière proactive<br />
avec les employeurs, les fournisseurs de services et les organismes<br />
gouvernementaux pour régler les problèmes au moment de l’enquête<br />
entreprise à l’initiative de la <strong>Commission</strong>, et favorisera le dialogue sur les<br />
problèmes de discrimination et de mesures d’adaptation. Cependant,<br />
si ces tentatives sont infructueuses, la <strong>Commission</strong> pourra continuer<br />
à exercer sa fonction d’intervention juridique pour être en mesure de<br />
faire progresser les politiques en matière de droits de la personne et de<br />
faciliter des changements constructifs.<br />
Pour pouvoir exercer son rôle, la <strong>Commission</strong> disposera de vastes<br />
pouvoirs lui permettant de mener des enquêtes d’intérêt public. La<br />
<strong>Commission</strong> peut nommer toute personne pour mener une enquête :<br />
cette personne peut demander la production de documents (la partie<br />
visée est alors obligée de produire ces documents), interroger des<br />
personnes et demander des mandats de perquisition à une ou un juge<br />
de paix. La <strong>Commission</strong> peut alors utiliser toute preuve ainsi recueillie<br />
dans une instance devant le Tribunal. Le Tribunal peut également mener<br />
des enquêtes ou demander à la <strong>Commission</strong> de le faire en son nom.<br />
La <strong>Commission</strong> peut aussi présenter des requêtes de sa propre initiative<br />
au Tribunal sur des problèmes systémiques ou des questions d’intérêt<br />
public, elle peut être ajoutée comme partie mise en cause à une requête<br />
présentée par un particulier ou intervenir sur une requête. Le Tribunal<br />
<strong>Rapport</strong> <strong>annuel</strong> <strong>2006</strong>-<strong>2007</strong> 7