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MAI 2015<br />

édifice des Archives nationales égyptiennes<br />

vient s’ajouter à Dâr al-Kutub (Bibliothèque<br />

nationale d’Égypte), qui regroupe les archives<br />

nationales et les collections de la Bibliothèque<br />

nationale. En fait, les Archives nationales de<br />

Fustât ne remplaceront pas Dâr al-Kutub, elles<br />

la complètent, vu le nombre important de<br />

documents des institutions étatiques.<br />

La superficie totale du site est de 10 000<br />

m 2 , dont 5 000 donnés par le gouvernorat du<br />

Caire, et qui seront consacrés entièrement au<br />

stockage des archives. Ces archives sont les<br />

témoins de la culture, de l’identité et du<br />

patrimoine du pays. Cet édifice imposant<br />

devrait attirer des chercheurs de tous les pays.<br />

Les Archives nationales égyptiennes comptent<br />

parmi les plus importantes au monde avec<br />

celles de France, de Grande-Bretagne, des<br />

États-Unis et de Turquie. « La mise en place<br />

d’un tel bâtiment répond à deux missions<br />

essentielles. La première consiste à conserver<br />

et à protéger les documents contre la<br />

négligence en les plaçant dans un<br />

environnement sain. La deuxième est de rendre<br />

les archives accessibles aux chercheurs », note<br />

Sâbir ‘Arab, ex-ministre de la Culture.<br />

documents électroniques. Elle est dotée de 200<br />

sièges, de salles de lecture, d’un petit musée,<br />

d’une librairie, d’une salle pour les publications<br />

gouvernementales, d’un centre de restauration<br />

et d’une cafétéria.<br />

Quant aux archives, elles sont entrées dans<br />

une nouvelle phase : celle du numérique avec<br />

des écrans tactiles. Parchemins, cartes, images<br />

et fichiers numériques, archives sur microfilms,<br />

autant de documents qui retracent l’histoire du<br />

pays. Un système d’alarme et de lutte contre<br />

les incendies a été mis en place. La<br />

climatisation centrale est gérée par des<br />

systèmes électroniques, afin de contrôler la<br />

température et l’humidité. Pour ce qui est de la<br />

sécurité, personne ne peut accéder aux<br />

archives papier, hormis le personnel. Tout est<br />

conçu de manière à ce qu’il n’y ait pas de<br />

négligence ou de vol. Les risques de fuites<br />

d’eau sont aussi réduits.<br />

Sultân b. Muhammad al-Qâsimî, émir de Sharjah<br />

Le montant du projet, qui s’élève à près de<br />

100 millions de L.E., est un don du cheikh<br />

Sultân b. Muhammad al-Qâsimî, émir de<br />

Sharjah aux Émirats arabes unis, qui a aussi<br />

offert aux archives près de 7 700 livres.<br />

« L’incendie de l’Institut d’Égypte m’a fondu le<br />

cœur, c’était un trésor inestimable. J’ai essayé<br />

de compenser une partie de cette perte pour<br />

l’Égypte », a-t-il dit dans son mot, lors de<br />

l’inauguration du bâtiment des archives<br />

nationales.<br />

Le bâtiment comporte cinq étages. Les trois<br />

derniers niveaux sont consacrés aux dépôts<br />

d’archives, comme d’ailleurs partout dans le<br />

monde dans ce genre d’établissement. Les deux<br />

premiers niveaux comprennent une salle de<br />

recherche pour accéder aux cartes et aux<br />

Des documents des XVIII e et XIX e siècles,<br />

ainsi que de la première moitié du XX e siècle y<br />

abondent. Tout chercheur souhaitant effectuer<br />

une recherche sur le Moyen-Orient y trouvera<br />

sans l’ombre d’un doute des documents<br />

uniques. Pourtant, « à partir de la seconde<br />

moitié du XX e siècle, les documents font<br />

défaut. Les institutions ne nous fournissent pas<br />

les fonds d’archives qui ont dépassé les quinze<br />

ans et qui doivent faire partie des archives<br />

nationales », regrette le ministre de la Culture,<br />

‘Abd al-Wâhid al-Nabawî, qui occupait le poste<br />

de directeur de l’Administration centrale des<br />

archives nationales.<br />

En 2003, l’idée était de choisir entre deux<br />

options : la construction d’un nouveau bâtiment<br />

d’archives ou la restauration de celui qui<br />

existait déjà. « La balance a penché en faveur<br />

de la deuxième option en raison de la<br />

saturation de Dâr al-Kutub. Mais vers 2030, on<br />

aura besoin d’un autre édifice pour faire face à<br />

<strong>BIA</strong> LI — Janvier/Juin 2015 129

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