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MARS 2015<br />
— Mustafa Wazîrî est nommé directeur<br />
général des antiquités de Louqsor.<br />
— Nawâl ‘Abd al-Gâbir est nommée<br />
directeur général des antiquités de Tûd.<br />
— Amîn Ramadân ‘Ammâr est nommé<br />
directeur général des antiquités d’al-Qurna.<br />
— Tal‘at ‘Abd al-‘Azîz est nommé directeur<br />
général du temple de Louqsor.<br />
— Gamâl Muhammad Mustafa devient<br />
directeur général de la documentation<br />
archéologique.<br />
— al-Qazzâfî ‘Azab ‘Abd al-Rahîm est<br />
nommé directeur général des antiquités de<br />
Karnak.<br />
— Muhammad Yahya ‘Uwayda est nommé<br />
directeur des antiquités d’al-Qurna.<br />
— ‘Âdil ‘Irfân est nommé directeur des<br />
missions et des fouilles archéologiques dans la<br />
zone d’al-Qurna.<br />
— Hikmat ‘Arabî est nommée directeur de la<br />
recherche scientifique dans la zone d’al-Qurna.<br />
— Muna Fathî Sa‘d est nommée directeur<br />
du temple de Karnak.<br />
— Enfin, Nâhid Ahmad Mahmûd est nommée<br />
directeur des recherches scientifiques à<br />
Louqsor. (Mustafa Gabr, « Le ministre de<br />
l’Archéologie approuve le nouvel organigramme<br />
dans la zone archéologique de Haute-Égypte »,<br />
al-Yawm al-Sâbi‘, 3 mars 2015).<br />
- -<br />
Mercredi 4 mars 2015<br />
Alexandrie, les milieux archéologiques, mais<br />
aussi les habitants de la ville ne cachent pas<br />
leur indignation face à la décision des<br />
autorités locales de démolir une partie du mur<br />
historique du port Est, l’un des monuments les<br />
plus importants de la ville. La raison de cette<br />
démolition n’est pas moins scandaleuse que<br />
l’acte lui-même. Il s’agit en fait de construire<br />
un parking privé pour servir le complexe des<br />
tribunaux dans le quartier de Manshiyya.<br />
« Construire un parking dans cet endroit,<br />
c’était la solution que j’ai proposée pour<br />
trouver une place aux dizaines de voitures qui<br />
se garent un peu n’importe comment sur la<br />
corniche, provoquant un vrai problème de<br />
circulation », se vante Ahmad Abû Tâlib, chef<br />
du quartier Gumruk.<br />
Pour les archéologues, il s’agit simplement<br />
d’une catastrophe en plus qui s’ajoute aux<br />
violations qui frappent le patrimoine alexandrin<br />
depuis des années. Muhammad ‘Awad,<br />
professeur d’architecture à la faculté de Génie<br />
d’Alexandrie, explique que le mur de la<br />
corniche dans le quartier de Manshiyya a été<br />
construit pendant le règne de ‘Abbâs Hilmî II<br />
en 1905. « Ce mur qui fait partie de l’histoire<br />
d’Alexandrie a été classé sur la liste, dressée<br />
en 2003, du patrimoine de la ville, en plus de<br />
toute la zone de Silsila devant la Bibliothèque<br />
d’Alexandrie. Il est donc interdit de faire<br />
n’importe quel changement susceptible<br />
d’endommager ces édifices », ajoute le<br />
spécialiste. Selon lui, le projet du parking n’est<br />
pas nouveau. « J’ai pu le freiner en 2008, mais<br />
malheureusement, cette fois-ci, ils ont réussi à<br />
démolir 3 mètres du mur, sans même consulter<br />
les spécialistes ». En tant que responsable actif<br />
dans le domaine de la préservation du<br />
patrimoine d’Alexandrie, le professeur ‘Awad<br />
n’entend pas laisser passer cette violation sous<br />
silence. Il promet d’en parler avec le nouveau<br />
gouverneur.<br />
De leur côté, les habitants ont lancé la<br />
campagne « Protégez l’héritage d’Alexandrie »<br />
dans le but d’arrêter ce projet. Sur les réseaux<br />
sociaux, ils affirment avoir envoyé une plainte<br />
au nouveau gouverneur qui n’aurait pas encore<br />
réagi.<br />
« Ce qui se passe actuellement sur la<br />
corniche du port Est est un vrai crime contre<br />
un chapitre de l’histoire d’Alexandrie, tous les<br />
responsables doivent être punis », s’indigne à<br />
son tour Ahmad ‘Abd al-Fattâh, un archéologue<br />
et membre de la campagne. « Le port Est<br />
d’Alexandrie qui commence du quartier de<br />
Silsila jusqu’à Baharî est d’une grande<br />
importance historique et archéologique. Ce fut<br />
l’un des ports les plus importants au monde il<br />
y a plus de mille ans. Ce port a été témoin de<br />
l’échange culturel et commercial entre l’Égypte<br />
et les autres pays du monde. C’est tout ce qui<br />
reste comme monument de l’ère ptolémaïque »,<br />
souligne-t-il.<br />
<strong>BIA</strong> LI — Janvier/Juin 2015 54