BIA

JANVIER 2015
Le ministre de l’Archéologie, Dr Mamdûh al-
Damâtî, a annoncé que l’Espagne a accordé un
prêt à l’Égypte destiné à sécuriser l’intégralité
de la zone archéologique de Gîza, le temple de
Louqsor, en plus de la vallée des Rois et d’al-
Dayr al-Baharî. Des caméras de surveillance y
seront installées. Les ressources actuelles du
ministère de l’Archéologie ne l’autorisent pas à
engager du personnel de sécurité. (Muhsin al-
Bidiwî, « al-Damâtî : un prêt espagnol pour
sécuriser les zones archéologiques », al-Yawm
al-Sâbi‘, 13 janvier 2015).
- -
Mercredi 14 janvier 2015
Le directeur du centre culturel égyptien à
Nouakchott, Dr Nash’at Dayf, a examiné avec la
directrice générale du Centre mauritanien de la
recherche scientifique les modalités de
renforcer la coopération entre les deux pays en
matière de la préservation du patrimoine. En
effet, la Mauritanie souhaite profiter du savoir
faire égyptien dans le domaine archéologique
et de l’entraînement des cadres archéologiques
mauritaniens, notamment dans la ville
historique d’Azougui. (MENA, « La Mauritanie
espère profiter de l’expérience archéologique
égyptienne », al-Yawm al-Sâbi‘, 14 janvier 2015.
Voir également MENA, « La Mauritanie souhaite
profiter de l’expertise égyptienne dans le
domaine archéologique », al-Shurûq, 14 janvier).
- -
Le ministère de l’Archéologie a célébré
aujourd’hui la 9 e Journée des archéologues,
après une suspension de trois années due à la
situation politique égyptienne depuis la
révolution du 25 janvier 2011. La célébration a
eu lieu au centre international de congrès situé
à Madînat Nasr. Elle a débuté par la projection
d’un documentaire intitulé Nos antiquités :
notre passé et notre avenir. Ce court métrage,
produit par le ministère, passe ne revue les
déprédations commises dans les différents sites
historiques au lendemain de la révolution, la
dévastation du musée d’Art islamique et le
pillage du musée archéologique de Mallawî.
Dans son allocution, le ministre de
l’Archéologie, Dr Mamdûh al-Damâtî, soulève
que la célébration de cette Journée indique le
retour à la norme au sein du ministère, malgré
les nombreux défis qui continuent encore à
freiner le travail, en premier lieu le manque de
financement. En effet, les dettes du ministère
de l’Archéologie se lèvent actuellement à 3,5
milliards de livres égyptiennes.
Au cours de l’année budgétaire 2013-2014,
les revenus du ministère n’ont guère dépassé
les 125 millions L.E., alors qu’ils étaient 1,3
milliards L.E. avant la révolution. al-Damâtî
confie : « Il faut reconnaître que le ministère
de l’Archéologie traverse actuellement une
crise. Le personnel doit unir tous ses efforts
pour redresser la situation qui risque de
s’améliorer au cours des deux prochaines
années, avec l’amélioration de la situation
politique en Égypte ». Malgré toutes les
difficultés, de nombreux projets ont été
inaugurés, un protocole de coopération a été
signé avec le ministère de la Planification. Par
ailleurs, al-Damâtî souligne la nécessité de
combattre la bureaucratie qui entrave l’avancée
des projets. Sachant que le retour de la
sécurité et de la stabilité contribuera
grandement à la sauvegarde du patrimoine.
(…) al-Damâtî a exprimé son soutien à la
création d’un syndicat pour les archéologues.
Projet qui sera soumis au prochain Parlement.
À l’occasion de la Journée des archéologues,
le ministre a décidé l’octroi d’une prime
exceptionnelle de 200 L.E. à tous les salariés.
Ensuite, al-Damâtî a décerné une distinction à
quelques archéologues égyptiens qui se sont
illustrés dans leurs missions, à leur tête l’exministre
de l’Archéologie, Dr Ahmad ‘Îsa,
décédé le mois dernier.
Enfin, la célébration s’est achevée par une
opérette intitulée al-bidâya Masr (l’Égypte avant
tout). Parmi les nombreux assistants figurent
des ambassadeurs étrangers, une brochette de
hauts responsables, des professeurs
universitaires, ainsi qu’une foule d’archéologues
et du personnel du ministère de l’Archéologie.
Le choix du 14 janvier comme date de
célébration de la Journée des archéologues
renvoie au 14 janvier 1953, lorsque Mustafa
‘Âmir a été le premier archéologue égyptien
nommé à la tête du Service des Antiquités. Ce
poste prestigieux était exclusivement réservé
aux archéologues étrangers avant l’avènement
de la révolution égyptienne de juillet 1952.
(MENA, « al-Damâtî : la situation du ministère
BIA LI — Janvier/Juin 2015 17