BIA
bia51
bia51
You also want an ePaper? Increase the reach of your titles
YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.
AVRIL 2015<br />
regroupé toutes les échoppes de souvenirs »,<br />
reprend Karâr.<br />
Le réaménagement des sites touristiques est<br />
un autre défi. L’Allée des sphinx, reliant le<br />
temple de Louqsor à celui de Karnak, en est le<br />
cœur. Pour l’instant, seuls 350 mètres d’un<br />
total de 3 kilomètres ont été éclairés et<br />
réaménagés. Le travail a duré près de 5 ans<br />
pour un budget de 66 millions de L.E. « Cela a<br />
nécessité d’éliminer tous les empiétements, de<br />
restaurer les statues et d’éclairer l’Allée »,<br />
explique l’ex-directeur du bureau des antiquités<br />
de Louqsor, Mansûr Burayk.<br />
L’Allée, longue d’environ 3 km, compte plus<br />
de 1 200 sculptures. « Certains bâtiments et<br />
maisons récemment construits ont été démolis<br />
car ils cachaient les sphinx. Cette allée devait<br />
voir le jour en février 2011, mais à cause de<br />
la révolution, le travail s’est arrêté et de<br />
nouveaux empiétements sont apparus. Mais le<br />
travail a, depuis, repris son chemin », reprend<br />
Burayk.<br />
D’après le ministère des Antiquités, seul un<br />
tiers du travail de Louqsor 2030 a été réalisé.<br />
Toujours dans les environs du temple de<br />
Karnak, la cour ouest a été inaugurée après<br />
son élargissement. De petites boutiques ont été<br />
construites et des parkings ont été aménagés<br />
plus loin, rendant sa splendeur au temple du<br />
dieu Amon. Et les fouilles s’y poursuivent<br />
toujours. Le travail des missions égyptiennes et<br />
étrangères est indispensable. « Leurs idées ont<br />
beaucoup apporté au travail. Les missions sont<br />
à l’origine de la découverte de nouveaux sites<br />
et permettent de restaurer les édifices<br />
menacés », salue l’actuel directeur du bureau<br />
des antiquités.<br />
pour un total de 150 millions d’euros. Ce<br />
système permet à ce que les sites soient<br />
accessibles à la visite la nuit, tout en étant<br />
mieux protégés », dit Mamdûh al-Damâtî,<br />
ministre des Antiquités. Aux éclairages des<br />
temples sera ajoutée de la musique pour<br />
donner une atmosphère particulière à certains<br />
sites.<br />
Toujours sur la rive ouest a lieu un projet<br />
de développement des sites dans la vallée des<br />
Rois et celle des Reines, ainsi que dans le<br />
fameux temple d’Hatchepsout. Le projet<br />
« Louqsor 2030 » nécessite de construire de<br />
nouvelles routes, pour éloigner les routes<br />
actuelles des sites archéologiques. « On s’est<br />
aperçu que certaines routes passent juste audessus<br />
de monuments de grande valeur »,<br />
explique Burayk qui souligne que ce projet, lui<br />
aussi arrêté en 2011, reprendra petit à petit.<br />
Louqsor 2030 verra aussi la création d’un<br />
centre d’études à proximité de la maison de<br />
CARTER. De nouveaux centres d’études thébaines<br />
seront de même réalisés. À travers ces centres,<br />
on cherche aussi à éduquer les nouvelles<br />
générations et à promouvoir l’artisanat<br />
traditionnel avant qu’il ne disparaisse, reprend<br />
Burayk. Seuls quelques projets n’ont pas encore<br />
commencé, comme le village de Nag Abû ‘Usba<br />
situé sur l’un des plus importants sites<br />
archéologiques près de Karnak. Les habitants<br />
doivent déménager avant que ne commence la<br />
restauration du temple du dieu guerrier<br />
Montou.<br />
Une chose est sûre : Louqsor 2030 devrait<br />
enfin permettre de considérer le développement<br />
urbain et touristique à travers une vision à<br />
long terme. (Nasma Réda, « Louqsor : Faire de<br />
la ville un musée », Al-Ahram Hebdo du 22<br />
avril 2015).<br />
- -<br />
C’est par exemple une mission espagnole<br />
qui est chargée d’éclairer le temple de Louqsor.<br />
« Le développement du système d’éclairage et<br />
de sécurité provient d’une subvention espagnole<br />
<strong>BIA</strong> LI — Janvier/Juin 2015 93