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etude des facteurs potentiellement limitant de la repartition

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En été, ils sont les bienvenus lorsqu’ils apportent <strong>la</strong> pluie et font chuter les<br />

températures <strong>de</strong> 10°C, d’autant plus qu’à cette pério<strong>de</strong>, venant du sud, le chelili, mieux connu<br />

sous le nom <strong>de</strong> sirocco, apporte un air très chaud et très sec, provoquant <strong>la</strong> déshydratation <strong>de</strong><br />

<strong>la</strong> végétation, qui sèche et meurt (Gilbert et C<strong>la</strong>us, 2000).<br />

Sur les franges nord du Sahara, il existe d’autres vents associés aux fortes<br />

dépressions d’hiver et <strong>de</strong> printemps, qui sévissent sur <strong>la</strong> Méditerranée. C’est le cas du fameux<br />

khamsin d’Egypte qui vient du sud et qui est censé durer 50 jours.<br />

Dans le Sahara méridional (du Mali au Soudan), on voit fréquemment, un véritable<br />

mur <strong>de</strong> poussières qui annoncent l’arrivée imminente <strong><strong>de</strong>s</strong> torna<strong><strong>de</strong>s</strong>, porteuses <strong>de</strong> lourds nuages<br />

qui ne crèvent que <strong>de</strong> manière capricieuse et localisée sur le désert (Dragesco-Joffe, 1993).<br />

Les vents <strong><strong>de</strong>s</strong>séchants éro<strong>de</strong>nt les roches jusqu’à les réduire en sable.<br />

Les vents ont également une forte action déprimante sur les hommes.<br />

Leurs effets se conjuguent avec ceux <strong>de</strong> l’inso<strong>la</strong>tion violente pour accroître<br />

l’intensité <strong>de</strong> l’évaporation.<br />

Température <strong>de</strong> l’air<br />

Le Sahara reçoit une forte quantité <strong>de</strong> chaleur pendant le jour mais <strong>la</strong> perd <strong>la</strong> nuit.<br />

Les étés sont très chauds et les hivers tiè<strong><strong>de</strong>s</strong>. L’amplitu<strong>de</strong> thermique diurne varie entre 12 et<br />

20°C et l’amplitu<strong>de</strong> thermique annuelle peut atteindre 60°C. C’est une <strong><strong>de</strong>s</strong> gran<strong><strong>de</strong>s</strong><br />

caractéristiques du Sahara : les écarts <strong>de</strong> températures existent, non seulement, entre l’hiver et<br />

l’été, mais aussi entre le jour et <strong>la</strong> nuit (Gilbert et C<strong>la</strong>us, 2000).<br />

Les maximales annuelles habituelles, atteintes en été dans les régions les plus<br />

chau<strong><strong>de</strong>s</strong> du Sahara, sont, en principe, comprises entre 51 et 53°C à l’ombre. Un record <strong>de</strong><br />

58°C a été enregistré à El Aziz (Libye) en septembre 1922. En revanche, en hiver, les<br />

températures peuvent <strong><strong>de</strong>s</strong>cendre assez bas. Il peut geler au Sahara ; fin janvier, début février,<br />

le mercure <strong><strong>de</strong>s</strong>cend facilement au-<strong><strong>de</strong>s</strong>sous <strong>de</strong> zéro <strong>la</strong> nuit, mais le froid n’est vraiment sensible<br />

que <strong>la</strong> nuit et très tôt le matin ; dès que le soleil brille, il tempère considérablement<br />

l’atmosphère. La moyenne <strong><strong>de</strong>s</strong> minimales pendant le mois le plus froid (janvier) est <strong>de</strong> 7°C<br />

(Dragesco-Joffe, 1993).<br />

Température au sol<br />

Les maximums peuvent dépasser 70°C. En revanche, à l’intérieur du sol, <strong>la</strong><br />

température va décroître et l’amplitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> variation diminue très vite : à 1 mètre <strong>de</strong><br />

profon<strong>de</strong>ur, on trouve déjà une température à peu près constante <strong>de</strong> 20-25°C. Dès 10 cm <strong>de</strong><br />

profon<strong>de</strong>ur, <strong>la</strong> chute <strong>de</strong> température est très sensible : par exemple <strong>de</strong> 52,5°C à 27,8°C<br />

(Monod, 1959).<br />

Ainsi, le Fennec comme d’autres espèces qui vivent dans leurs terriers le jour ne<br />

s’exposent quasiment jamais aux températures extrêmes du Sahara, et se ménage une<br />

température ambiante tout à fait supportable (Levi, 1991 ; Dragesco-Joffe, 1993).<br />

Evaporation potentielle<br />

Elle est considérable et varie, selon les régions, entre 2 et 3 m <strong>de</strong> hauteur d’eau par<br />

année. Trois <strong>facteurs</strong>, déjà présentés, peuvent <strong>la</strong> renforcer : <strong>de</strong> fortes températures, une<br />

quantité élevée <strong>de</strong> radiations so<strong>la</strong>ires et <strong><strong>de</strong>s</strong> vents <strong>de</strong> surface. Elle passe ainsi <strong>de</strong> 4 mm par jour<br />

pendant les mois froids, à plus <strong>de</strong> 10 mm par jour pendant les mois chauds (jusqu’à 20 mm<br />

par conditions extrêmes). Les quantités d’eau tombée sont insuffisantes pour compenser<br />

l’évaporation (Dragesco-Joffe, 1993).<br />

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