05.03.2013 Views

etude des facteurs potentiellement limitant de la repartition

etude des facteurs potentiellement limitant de la repartition

etude des facteurs potentiellement limitant de la repartition

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

VI.2.2. Comportement alimentaire<br />

Le Fennec chasse <strong>de</strong> nuit quand <strong>la</strong> faune du désert sort. Il part dès le coucher du<br />

soleil, là où il est tout à fait tranquille, et seulement après <strong>la</strong> tombée <strong>de</strong> <strong>la</strong> nuit dans les régions<br />

habitées. A<strong>la</strong>in Dragesco-Joffé (1993), qui a eu l’occasion <strong>de</strong> voir plusieurs fennecs dans leur<br />

milieu naturel au Niger, note qu’ils réintégraient le terrier le matin vers 6 à 8h, et même plus<br />

tard à <strong>la</strong> saison <strong><strong>de</strong>s</strong> pluies ou à <strong>la</strong> saison froi<strong>de</strong>, pour en ressortir une heure environ avant le<br />

coucher du soleil vers 17-18h. Il errerait à <strong>la</strong> recherche <strong>de</strong> sa nourriture même par <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

conditions météorologiques détestables : vent souff<strong>la</strong>nt en rafales, températures basse,<br />

visibilité faible (Dragesco-Joffe, 1993).<br />

Il est re<strong>la</strong>tivement bien équipé pour <strong>la</strong> chasse. Il possè<strong>de</strong> une vue, un odorat, et<br />

bien sûr une ouie très développée ; il a <strong>la</strong> capacité à percevoir <strong><strong>de</strong>s</strong> sons ténus ; <strong>de</strong> plus, le<br />

Fennec est doué d’agilité et <strong>de</strong> vivacité. Toutes ces qualités font du Fennec un bon chasseur<br />

(Levi 1991 ; Dragesco-Joffe, 1993).<br />

Les proies c<strong>la</strong>ssiques se trouvent le plus souvent aux bas <strong><strong>de</strong>s</strong> petites dunes <strong>de</strong><br />

sables qui se forment au pied <strong>de</strong> beaucoup <strong>de</strong> p<strong>la</strong>ntes du désert sous le sable ou dans <strong><strong>de</strong>s</strong> trous<br />

(Dragesco-Joffe, 1993). Il se glisse <strong>la</strong> nuit entre les dunes, pru<strong>de</strong>mment et à pas mesurés,<br />

regardant <strong>de</strong> tous côtés, f<strong>la</strong>irant, écoutant (Grizmek, 1974). Les Criquets du désert lui donnent<br />

abondamment à manger sans faire d’efforts quand c’est <strong>la</strong> pério<strong>de</strong>. Ils sont attrapés sur le sol<br />

ou happés au vol. Il trouve aussi à se nourrir en déterrant certaines proies grâce à ses griffes.<br />

La nourriture est obtenue par creusage, grattage et râte<strong>la</strong>ge <strong><strong>de</strong>s</strong> habitats. Ainsi, on trouve<br />

souvent son territoire truffé <strong>de</strong> petits trous caractéristiques. Il y trouve Reptiles (Lézards<br />

acanthodactyles, Géckos, Sténodactyles) et Arthropo<strong><strong>de</strong>s</strong> (Scorpions, Pimélies et<br />

Prionothèques (<strong>de</strong>ux groupes particulièrement abondants <strong>de</strong> Coléoptères ténébrionidés).<br />

L’animal s’appuie sur ses pattes postérieures et gratte le sable alternativement avec ses <strong>de</strong>ux<br />

antérieurs, rejetant le sable <strong>de</strong>rrière lui. Les oreilles s’éten<strong>de</strong>nt en arrière, les pavillons tournés<br />

vers l’extérieur et légèrement vers le bas. La queue est tenue dressée. Lorsqu’il s’agit d’un<br />

vertébré, <strong>la</strong> proie est capturée par un bond et tuée par morsure à <strong>la</strong> nuque. La mise à mort <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

gerboises a été observée en captivité. Il commence par <strong>la</strong> mordre au milieu du dos, puis <strong>la</strong><br />

prend dans sa gueule et <strong>la</strong> secoue énergiquement avant <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>la</strong>isser tomber sur le sol. Si elle<br />

remue toujours, il renouvelle l’opération. Quand elle cesse <strong>de</strong> bouger, il <strong>la</strong> saisit délicatement<br />

par le coté du cou et lui ouvre alors d’un coup sec l’arrière du crâne. Il commence ensuite son<br />

repas par <strong>la</strong> tête. Le dépeçage <strong>de</strong> sa proie est lent à cause <strong>de</strong> sa faible <strong>de</strong>ntition. Il met 5 à 6<br />

minutes alors que les chats <strong><strong>de</strong>s</strong> sables (Felis margarita) ne mettent que 15 à 20 secon<strong><strong>de</strong>s</strong>, et <strong>la</strong><br />

mâchent assis, tournant le dos à un concurrent potentiel. L’action <strong>de</strong> mâcher s’effectue dans<br />

l’angle <strong>de</strong> <strong>la</strong> gueule, avec une alternance <strong>de</strong> côté. Dans <strong>la</strong> nature, il ferait comme en captivité<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> caches : <strong>la</strong> nourriture excé<strong>de</strong>ntaire n’est pas ramenée au terrier, mais enterrée sur le<br />

territoire (Dragesco-Joffe, 1993).<br />

VI.3. Utilisation <strong>de</strong> l’espace et rapports inter-individuels<br />

VI.3.1. Construction <strong><strong>de</strong>s</strong> terriers<br />

Selon les noma<strong><strong>de</strong>s</strong>, il creuserait son terrier en mars et l’habiterait toute l’année<br />

sauf l’hiver (Gauthier-Pilters, 1967).<br />

Il s’éloigne <strong>de</strong> <strong>la</strong> principale source <strong>de</strong> chaleur, <strong>la</strong> surface du sol, durant <strong>la</strong> journée :<br />

Avec une température extérieure <strong>de</strong> 45°C environ, en saison chau<strong>de</strong>, <strong>la</strong> surface du sol peut<br />

dépasser les 50°C et l’hygrométrie tomber à 20 %, mais à l’intérieur d’un terrier, à un mètre<br />

- 40 -

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!