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etude des facteurs potentiellement limitant de la repartition

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4,206 P.<br />

La régression logistique donne l’équation prédictive suivante :<br />

F = (-7,327) Z2 + (-7,179) Z3 + (-0,899) Z4 + (3,810) Z5 + (2,688) Z6 + (1,65) Z7 +<br />

Elle révèle donc que les zones 5, 6, 7 et <strong>la</strong> présence <strong>de</strong> petit(s) rongeur(s) sont<br />

favorables à <strong>la</strong> présence du Fennec alors que les zones 1, 2, 3, 4 limitent sa présence.<br />

Les <strong>facteurs</strong> <strong>de</strong> cette équation les plus favorables sont <strong>la</strong> zone Z5 et <strong>la</strong> présence <strong>de</strong><br />

petit(s) rongeur(s) (coefficients les plus élevés).<br />

I.9. Discussion<br />

L’étu<strong>de</strong> ne donne aucune information sur l’abondance (objectifs nécessaires pour<br />

surveiller <strong>la</strong> statut <strong>de</strong> l’espèce), vu l’impossibilité <strong>de</strong> relier l’indice <strong>de</strong> présence <strong><strong>de</strong>s</strong> traces <strong>de</strong><br />

Fennec obtenu à un indice d’abondance. L’étu<strong>de</strong> ne donne donc qu’une information qualitative<br />

sur <strong>la</strong> fréquentation du milieu.<br />

Compte-tenu <strong><strong>de</strong>s</strong> conditions géophysiques, matérielles et climatiques, les quadrats se<br />

trouvent plus étudiés au nord <strong>de</strong> <strong>la</strong> zone qu’au sud, le sud <strong>de</strong> <strong>la</strong> zone d’étu<strong>de</strong> étant plus difficile et<br />

plus long d’accès. Cependant, l’échantillon pris est bien représentatif du terrain d’étu<strong>de</strong>. Dans<br />

chaque zone, une présence i<strong>de</strong>ntique du Fennec a <strong>la</strong> même probabilité d’être détectée.<br />

L’étu<strong>de</strong> confirme les informations données par Dragesco-Joffe (1993) sur l’écologie<br />

du Fennec : les fennecs se trouvent préférentiellement dans les dunes ou les p<strong>la</strong>ines sablorocailleuses<br />

qui sont couvertes <strong>de</strong> végétaux. Ces habitats sont les milieux qui offrent les<br />

meilleures possibilités <strong>de</strong> survies aux espèces d’invertébrés et <strong>de</strong> vertébrés.<br />

La végétation constitue l’élément principal <strong>de</strong> <strong>la</strong> vie <strong>de</strong> <strong>la</strong> faune sauvage dans le<br />

désert. L’eau nécessaire à <strong>la</strong> vie est retenue aux pieds <strong><strong>de</strong>s</strong> arbustes. Dans les ergs, les buttes <strong>de</strong><br />

sables qui entourent les arbustes sont humi<strong><strong>de</strong>s</strong> et compactes. Les racines du végétal retiennent<br />

l’eau et l’humidité du sable, ce qui est à l’origine <strong>de</strong> <strong>la</strong> concentration <strong>de</strong> <strong>la</strong> vie autour <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

végétaux du Sahara : <strong>la</strong> faune phytophage, puis <strong>la</strong> faune prédatrice <strong><strong>de</strong>s</strong> phytophages se retrouve<br />

aux pieds et aux alentours du végétal (Monod, 1959). C’est ainsi que les zones les plus riches en<br />

végétation sont les zones les plus propices au développement <strong>de</strong> <strong>la</strong> majorité <strong><strong>de</strong>s</strong> espèces animales<br />

sahariennes. Il est donc logique que notre étu<strong>de</strong> montre une répartition importante <strong><strong>de</strong>s</strong> traces <strong>de</strong><br />

fennecs dans <strong><strong>de</strong>s</strong> zones <strong>de</strong> présence <strong>de</strong> végétation et donc d’alimentation : Rongeurs, Insectes,<br />

Reptiles. Ceci est confirmé par le fait qu’on relève <strong><strong>de</strong>s</strong> empreintes <strong>de</strong> micromammifères et <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

petites dépressions creusées, signes que le Fennec cherche à attraper les espèces « proies » qui se<br />

cachent sous le sable, Insectes et Reptiles.<br />

Dans les chotts (salés) et dans les aires <strong>de</strong> dunes exclusivement constituées <strong>de</strong> sable,<br />

les conditons géomorphologiques du sol (salé ou absence d’eau) ne permettent le développement<br />

et <strong>la</strong> survie que <strong>de</strong> peu d’espèces. Ces milieux sont apparus comme peu fréquentés. Il semble<br />

qu’ils soient simplement <strong><strong>de</strong>s</strong> lieux <strong>de</strong> passages.<br />

Plus précisément, l’analyse multivariée suggère que <strong>la</strong> plus forte re<strong>la</strong>tion existe entre<br />

<strong>la</strong> présence <strong><strong>de</strong>s</strong> petits rongeurs et <strong>la</strong> présence <strong><strong>de</strong>s</strong> fennecs.<br />

La présence <strong>de</strong> l’homme dépend, elle aussi, <strong><strong>de</strong>s</strong> conditions géomorphologiques du sol.<br />

Effectivement, l’homme fréquente les milieux les plus productifs autour du vil<strong>la</strong>ge. Les<br />

campements humains peuvent être nombreux au début du printemps. Ils sont défavorables à <strong>la</strong><br />

présence <strong><strong>de</strong>s</strong> fennecs car le bruit, l’agitation et <strong>la</strong> chasse pratiquée autour <strong><strong>de</strong>s</strong> campements sont<br />

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