- 62 - Rhtam Beguel Figure 19 (à gauche) : Bosquets <strong>de</strong> Zéta (M3) Figure 20 (à droite) : Aire recouverte <strong>de</strong> nombreux Rhtam, Beguel (M3) ` Les ergs (M4), à ensablement important, sans ou avec, peu <strong>de</strong> végétation arbustive, et sans herbes (Fig.21 et 22). Figure 21 (à gauche) : Barkhanes formant <strong><strong>de</strong>s</strong> cordons dunaires presque parrallèle (draa) (M4) Figure 22 (à droite) : Champ immense <strong>de</strong> dunes <strong>de</strong> sables (aussi barkahnes) (M4) - <strong><strong>de</strong>s</strong> p<strong>la</strong>ines sablo-rocailleuses (M2) avec une végétation basse, dispersée (Fig.23). Figure 23 : P<strong>la</strong>ines sablo-rocailleuses. Végétation faible (M2)
- <strong><strong>de</strong>s</strong> points d’eau, utilisés par hommes, animaux et végétaux : les puits (Khlilet es Sbatt, El Fergoussi, El Tbini, Ain Bou Rhaf, Chmata) et les sources d’eau naturelles (Ain Chott, Bir Edhbâaîa). - <strong>de</strong>ux campements touristiques : Tbini et Meh<strong>de</strong>th. - <strong><strong>de</strong>s</strong> pistes automobiles fixes (chott Bou Chareb, El Fergoussi) et <strong>de</strong> nombreuses pistes chamelières qui sont variables. Ces pistes sont utilisées par <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion, par les agents <strong><strong>de</strong>s</strong> forêts (4x4, mobylettes, charrettes, chèvres, brebis, dromadaires), par les agences touristiques (4x4, quads, dromadaires) et par les militaires. Remarque : dans les ergs étudiés, les espèces végétales sont les suivantes : en lisière <strong>de</strong> chott, existence possible <strong>de</strong> bosquets <strong>de</strong> Limmoniastrum guyonianum ; à Khlilet es Sbatt, El Fergoussi, Ain Bou Rhaf, Dhrâa Bourkharouf, surtout Retama raetam, Arthrophytum et Limmoniastrum guyonianum ; à Chmata (à 25 km d’El Faouar), Drâa Aassif (à 30-35 km), s’ajoutent Calligonum comosum et azel, Ephedra a<strong>la</strong>ta. Toutes ces espèces sont <strong><strong>de</strong>s</strong> p<strong>la</strong>ntes arbustives ligneuses qui peuvent mesurer <strong>de</strong> un à trois mètres <strong>de</strong> hauteur. Après les pluies, <strong>de</strong> nombreuses p<strong>la</strong>ntes herbacées, riches en eau, p<strong>la</strong>ntes succulentes, dont les noms ne sont pas cités ici, du fait <strong>de</strong> <strong>la</strong> variabilité importante d’espèces <strong>de</strong> ces pousses, sont disponibles pour les animaux et, éventuellement pour l’homme. Ces p<strong>la</strong>ntes émergent du sol sableux dans les creux <strong>de</strong> dunes. La présence d’un erg recouvert d’arbustes signale <strong>la</strong> présence d’eau souterraine à cet endroit. I.2.3. Conditions environnementales : climatiques et géographiques Le sable du Sahara est très fin. Il est facilement transportable par le vent. Les traces <strong>la</strong>issées sur le sable sont amenées à disparaître. Toutes les observations dépen<strong>de</strong>nt du type <strong>de</strong> sol et <strong><strong>de</strong>s</strong> conditions météorologiques (vents et pluies). La pério<strong>de</strong> du 14 mars au 25 mai correspond au printemps. C’est une pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> transition entre l’hiver, caractérisée par <strong><strong>de</strong>s</strong> températures froi<strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>la</strong> nuit, et l’été, par <strong><strong>de</strong>s</strong> températures chau<strong><strong>de</strong>s</strong> et un vent sec et chaud, appelé le Sirocco (ou Chihili, en arabe). La pério<strong>de</strong> du printemps est particulièrement venteuse. Le vent est imprévisible : il peut souffler (dép<strong>la</strong>çant le sable) <strong>la</strong> nuit à certaines heures quelques minutes ou toute une nuit pour s’estomper au matin ; une autre fois il souffle durant <strong>de</strong>ux à six jours et disparaît les <strong>de</strong>ux à trois jours, voire <strong>la</strong> semaine suivante. Il peut aussi se lever les jours calmes (à cause <strong><strong>de</strong>s</strong> variations thermiques) le matin vers neuf ou dix heures et le soir au coucher <strong>de</strong> soleil. Au mois <strong>de</strong> mars 2004, il y eut aussi <strong>la</strong> pluie. La petite pluie arrose le sol <strong>de</strong> quelques gouttes et s’évapore rapi<strong>de</strong>ment tandis que <strong>la</strong> forte pluie arrose entièrement le sol, le sable forme une « terre » un peu plus compacte où les traces sont peu effacées par le vent suivant. Les traces peuvent alors rester sur le sol jusqu’à trois jours consécutifs, même en présence du vent. Les zones <strong>de</strong> chott présentent une terre sableuse et salée compacte, en l’absence <strong>de</strong> pluie, et molle après <strong>la</strong> pluie. Les traces restent sur le sol mouillé. Seulement, il existe <strong><strong>de</strong>s</strong> zones où le sable et le sel forment une croûte dure où, ne s’imprime que les traces d’animaux ou véhicules lourds (dromadaires, chacals, chiens, chèvres, moutons, mobylettes, 4 x 4, charrettes…). Sur <strong><strong>de</strong>s</strong> zones plus souples, on observe <strong><strong>de</strong>s</strong> traces d’animaux plus légers (insectes, reptiles, rongeurs, fennecs, renards…). Dans les zones sableuses, plus il y a <strong>de</strong> sables et plus les traces sont effacées par le vent. Et il y a <strong><strong>de</strong>s</strong> petites zones rocailleuses où les traces ne sont pas marquées ; les traces <strong><strong>de</strong>s</strong> petits animaux sont seulement visibles sur les nebkas <strong>de</strong> ces milieux. Également, plus l’ensablement est important, plus l’assèchement est rapi<strong>de</strong> et donc plus les traces s’effacent rapi<strong>de</strong>ment après <strong>la</strong> pluie. - 63 -