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etude des facteurs potentiellement limitant de la repartition

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sols sableux nus et les sebkhas, et <strong>la</strong> remarquable vitesse d’accroissement <strong>de</strong> <strong>la</strong> superficie <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

oasis (en 1993, elle est 5 fois plus importante qu’en 1972) (Sahnoun, 1998).<br />

La mise en p<strong>la</strong>ce <strong>de</strong> nouvelles oasis près <strong><strong>de</strong>s</strong> sebkhas entraînant <strong>la</strong> salinisation et<br />

l’hydromorphie <strong><strong>de</strong>s</strong> sols, le gaspil<strong>la</strong>ge d’eau (surexploitation <strong><strong>de</strong>s</strong> aquifères), l’exploitation<br />

croissante <strong><strong>de</strong>s</strong> sols (eau et ressources) pour le tourisme, <strong>potentiellement</strong> l’épandage excessif<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> pestici<strong><strong>de</strong>s</strong>, et le surpâturage conduisent à <strong>la</strong> raréfaction, voire même <strong>la</strong> disparition du<br />

couvert végétal (Sahnoun, 1998).<br />

VII.2.2.4. Impacts potentiels <strong>de</strong> ces actions sur <strong>la</strong> faune <strong>de</strong> ces régions<br />

Aucune estimation <strong><strong>de</strong>s</strong> dégâts occasionnés sur <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion <strong><strong>de</strong>s</strong> fennecs par ces<br />

actions n’a été jusqu’alors effectuée. Cependant, aucune <strong>de</strong> ces actions n’est favorable à <strong>la</strong><br />

popu<strong>la</strong>tion <strong>de</strong> fennecs dans ces régions.<br />

VII.2.3. Ma<strong>la</strong>dies infectieuses<br />

Elles sont peu étudiées. Seuls <strong><strong>de</strong>s</strong> cas sporadiques <strong>de</strong> fennecs gardés dans les parcs<br />

zoologiques ou chez les particuliers montrent que le Fennec peut être sensible à un certain<br />

nombre d’affections transmissibles entre Carnivores et/ou à l’Homme. Mais, il n’y a pas<br />

d’étu<strong><strong>de</strong>s</strong> spéciales sur les ma<strong>la</strong>dies infectieuses et l’épidémiologie <strong>de</strong> ces ma<strong>la</strong>dies dans le<br />

sud-tunisien n’est pas connue. On n’a donc vraiment peu <strong>de</strong> moyens pour savoir si les<br />

popu<strong>la</strong>tions <strong>de</strong> Carnivores sauvages et notamment du Fennec sont menacées par <strong><strong>de</strong>s</strong> ma<strong>la</strong>dies<br />

infectieuses.<br />

Le sud-tunisien présente <strong><strong>de</strong>s</strong> conditions peu favorables à <strong>la</strong> présence et à <strong>la</strong><br />

dissémination d’agents pathogènes dans ou par l’environnement. Il est cependant important<br />

d’avoir <strong><strong>de</strong>s</strong> connaissances sur les agents qu’il est éventuellement possible <strong>de</strong> rencontrer parmi<br />

<strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion <strong><strong>de</strong>s</strong> Canidés sauvages et domestiques du sud tunisien, <strong><strong>de</strong>s</strong> informations sur leur<br />

prévalence pour exprimer et mesurer le risque présenté par les ma<strong>la</strong>dies infectieuses <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

Canidés. Les ma<strong>la</strong>dies étudiées maintenant le sont donc uniquement parce qu’elles pourraient<br />

présenter un intérêt dans l’étu<strong>de</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>facteurs</strong> défavorables aux popu<strong>la</strong>tions <strong><strong>de</strong>s</strong> fennecs. Mais,<br />

les données sont inexistantes sur <strong>la</strong> situation <strong>de</strong> ces ma<strong>la</strong>dies dans le sud-tunisien.<br />

VII.2.3.1. La rage<br />

La rage tire son importance principalement <strong>de</strong> sa gravité, puis <strong>de</strong> sa fréquence.<br />

C’est certainement <strong>la</strong> ma<strong>la</strong>die <strong>la</strong> plus préoccupante dans ces régions parce que l’Homme est<br />

également sensible au virus rabique. La rage <strong><strong>de</strong>s</strong> Canidés domestiques dans le sud-tunisien<br />

peut aussi constituer un danger à <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion <strong><strong>de</strong>s</strong> Canidés sauvages. Le risque <strong>de</strong> ce facteur<br />

n’est pas connu dans le Sahara.<br />

Situation en Afrique du Nord<br />

La rage est endémique en Afrique. Elle est plus sporadique que proprement<br />

contagieuse, déterminant rarement <strong><strong>de</strong>s</strong> enzooties et exceptionnellement <strong><strong>de</strong>s</strong> épizooties. Dans<br />

l’essentiel <strong>de</strong> l’Afrique, les chiens domestiques, espèces réservoirs, jouent un rôle déterminant<br />

dans le maintien et <strong>la</strong> transmission <strong>de</strong> <strong>la</strong> ma<strong>la</strong>die (OMS, 1987 ; King 1992).<br />

En Tunisie, cette ma<strong>la</strong>die continue à sévir sous forme d’enzootie rabique. Elle<br />

occasionne au Gouvernement <strong><strong>de</strong>s</strong> pertes économiques considérables représentées par le<br />

nombre <strong>de</strong> décès humain (16 cas par an), par le nombre <strong>de</strong> cas <strong>de</strong> rage (265 cas par an dont<br />

234 cas <strong>de</strong> rage canine) et par le nombre élevé <strong>de</strong> traitements instaurés chez les personnes<br />

mordues (OMS, 1990).<br />

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