5.2. Tensions ethniques – un deuxième génocide
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4.3. Le rôle de l’ONU<br />
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Si on parle du rôle de l’ONU au Rwanda en 1994, avant et pendant le <strong>génocide</strong>, ce<br />
sont surtout trois personnages principaux, qui y sont impliqués. Le Secrétaire<br />
général de l’ONU d’alors, Boutros Boutros-Ghali, le responsable du « Domp »<br />
(Département des opérations de maintien de la paix), Kofi Annan, et le Général<br />
Roméo Dallaire, commandant de la MINUAR.<br />
Le rôle de l’ONU a été critiqué, surtout par la France et le Rwanda, concernant la<br />
négligence de l’enquête sur l’attentat contre l’avion de Habyarimana, dont on dit,<br />
que c’était le signal de départ du <strong>génocide</strong>. Pendant des semaines, la<br />
comm<strong>un</strong>auté internationale a laissé se passer les tueries sans intervenir. La<br />
MINUAR, sous le Général Dallaire, a dû se débrouiller pendant cette période avec<br />
les mains liées et dans des conditions insupportables.<br />
4.3.1. La MINUAR et l’impossibilité d’agir<br />
Le 12 mars 1993, le Conseil de sécurité de l’ONU décide d’envoyer <strong>un</strong>e force au<br />
Rwanda pour soutenir la dynamique des accords d’Arusha. La MINUAR, Mission<br />
des Nations Unies pour l’Assistance au Rwanda, reçoit son quartier général à<br />
Kigali. Elle se compose à moitié par des soldats belges. A la fin 1993 la MINUAR<br />
arrive au Rwanda avec la conséquence que les forces françaises de l’opération<br />
Noroît se retirent. La fonction principale de la mission était, comme prévu par le<br />
conseil de sécurité de l’ONU, l’assistance dans l’application de l’Accord de paix<br />
d’Arusha, signé par les parties rwandaises le 4 août 1993.<br />
Informations précoces<br />
Le 11 janvier 1994, Dallaire envoie <strong>un</strong> télégramme au Général Maurice Baril,<br />
conseilleur militaire aux opérations de maintien de la paix de l'ONU, à New York.<br />
Ce télégramme contenait des informations sur le contact avec <strong>un</strong> leader des<br />
Interahamwe, <strong>un</strong> certain « Jean Pierre » :