5.2. Tensions ethniques – un deuxième génocide
5.2. Tensions ethniques – un deuxième génocide
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propres mains. Ainsi résultaient les massacres post-génocidaires dans les camps<br />
de réfugiés, qui auraient dû être sous contrôle de l’ONU et d’organisations<br />
humanitaires.<br />
4.3.2. Déclarations publiques de l’ONU<br />
Après sept semaines de massacres, et d’ignorance de la part de la comm<strong>un</strong>auté<br />
internationale, Boutros-Ghali envoie <strong>un</strong>e mission au Rwanda pour insister sur <strong>un</strong><br />
cessez-le-feu. Le rapport de la Mission des Nations Unies au Rwanda (avec <strong>un</strong><br />
nombre de morts présumé de déjà 250'000 à 500'000) pousse Boutros-Ghali à<br />
déclarer que les massacres étaient planifiés systématiquement et qu’il y a « peu<br />
de doute » 78 que ce qui s’est passé doit être nommé <strong>un</strong> <strong>génocide</strong>.<br />
« The delay in reaction by the international comm<strong>un</strong>ity to the<br />
genocide in Rwanda has demonstrated graphically its extreme<br />
inadequacy to respond urgently with prompt and decisive action<br />
to humanitarian crises entwined with armed conflict. Having<br />
quickly reduced UNAMIR to a minimum presence on the gro<strong>un</strong>d,<br />
since its original mandate did not allow it to take action when the<br />
carnage started, the international comm<strong>un</strong>ity appears paralyzed<br />
in reacting almost two months later even to the revised mandate<br />
established by the Security Co<strong>un</strong>cil. We must all realize that, in<br />
this respect, we have failed in our response to the agony of<br />
Rwanda, and thus have acquiesced in the continued loss of<br />
human lives. » 79<br />
Même à ce temps, après la reconnaissance du <strong>génocide</strong> par l’ONU, quelques<br />
états, entre autres les Etats-Unis, refusent de prendre les mesures exigées par la<br />
convention sur le <strong>génocide</strong>, et ainsi refusent d’accepter eux-mêmes de qualifier<br />
ces massacres de <strong>génocide</strong>.<br />
En 1998, quatre années après le <strong>génocide</strong>, l’ONU, les États Unis, ainsi que deux<br />
ans plus tard la Belgique, déclarent leur culpabilité pour la catastrophe génocidaire<br />
78 United Nations Secretary-General, “Report of the Secretary-General on the situation in Rwanda”,<br />
S/1994/640 (31 May 1994), par.5<br />
79 Ibid, par. 43