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5.2. Tensions ethniques – un deuxième génocide

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vide à la fin du <strong>génocide</strong>. Avec plus d’<strong>un</strong> million de morts et plusieurs millions de<br />

réfugiés dans les pays voisins, les forces vives du pays étaient inexistantes.<br />

Même ceux qui restaient dans le pays ne travaillaient pas mais vivaient de l’aide<br />

humanitaire. Intellectuels, cadres, techniciens étaient morts ou réfugiés. Le pays<br />

était littéralement anéanti.<br />

Il a fallu des efforts de reconstruction pour passer de la situation humanitaire<br />

d’urgence à la situation de développement tout en mettant toujours en avant le<br />

principe clé de l’<strong>un</strong>ité nationale. Dans la foulée, les autorités ont développé le<br />

concept de citoyenneté qui a inspiré la suppression de la mention ethnique dans<br />

les cartes d’identité, la promotion de la transparence publique et l’accès aux<br />

postes par mérite. Ceci mettait fin à l’équilibre ethnique instauré depuis 1973 par la<br />

<strong>deuxième</strong> République. Plus particulièrement, l’accès à l’école secondaire par<br />

mérite et dans toute la transparence, sans considération régionale ou ethnique a<br />

été bien accueilli par la population qui, petit à petit, voit que les divisions <strong>ethniques</strong><br />

sont artificielles dans <strong>un</strong>e société qui partage la histoire, même langue<br />

(kinyarwanda), même territoire (car il n’y a pas de séparation territoriale Hutu Vs<br />

Tutsi comme c’est le cas par exemple pour la Suisse alémanique et romande).<br />

Fin de transition : Institutions démocratiquement élues :<br />

La période de transition a duré 9 ans, de 1994 à 2003 (ce qui est <strong>un</strong> plus long que<br />

prévu). Le souci majeur était d’assurer <strong>un</strong>e transition avec <strong>un</strong> minimum<br />

d’institutions et de sensibilisation sur les principes majeurs autour de l’<strong>un</strong>ité et<br />

réconciliation nationale, sécurité et liberté individuelle, afin que la situation ne<br />

dégénère au moment de la fin de transition. En 2003, bien de choses ont été<br />

accomplies dont nous citerons quelques faits marquants : (i) La sécurité était (et<br />

reste à présent) totale dans tout le Rwanda. C’est l’<strong>un</strong> des pays les plus sécurisés<br />

au monde. On se promène au Rwanda 24 heures sur 24 heures sans être<br />

inquiété ; (ii) La population comprend de plus en plus le danger de division<br />

ethnique et le bienfait de vivre en harmonie sans discrimination (bonne<br />

collaboration aux bureaux, cohabitation aux villages sans incidents majeurs, etc<br />

sont des signes qui ne trompent pas) ; (iii) Les gens se sont remis à travaillé et à

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