5.2. Tensions ethniques – un deuxième génocide
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ainsi que des politiques visant à définitivement enterrer le conflit de tendance<br />
ethnique et toute velléité génocidaire. Il a fallu du temps. Il y a eu des réalisations<br />
satisfaisantes dans la période de transition mais c’est avec la constitution (2003)<br />
qu’on a mis en place les fondements légaux de construction d’<strong>un</strong>e nation, basée<br />
sur <strong>un</strong> Etat de droit et <strong>un</strong> rejet catégorique de tout divisionnisme qu’il soit ethnique<br />
ou de toute sorte.<br />
Période de transition<br />
Juste après le <strong>génocide</strong> et la guerre, il a été mis en place des institutions<br />
nationales de transition telles que prévues par les accords d’Arusha (ce sont des<br />
accords de paix signés entre le gouvernement rwandais d’alors et le Front<br />
Patriotique Rwandais <strong>–</strong> FPR- le 4 août 1993, quelques mois avant le <strong>génocide</strong>). Il<br />
a été mis en place notamment le Gouvernement d’<strong>un</strong>ion nationale qui était<br />
composé d’Hutu et Tutsi représentant des différents partis politiques alors existant<br />
sauf des partis qui ont planifié le <strong>génocide</strong> (à noter que la constitution actuelle réglemente<br />
la mise en place d’<strong>un</strong> gouvernement, voir l’Article 116 de la Constitution). Le FPR, qui venait<br />
de gagner la guerre et de chasser le gouvernement génocidaire, n’a pas voulu<br />
monopoliser le pouvoir mais l’a partagé avec d’autres partis politiques dans le<br />
souci de refléter toutes les tendances politiques. Ceci fut <strong>un</strong>e base pour mettre en<br />
place d’autres institutions comme le parlement et plus tard certaines commissions<br />
au niveau national comme la commission de l’Unité et réconciliation nationale<br />
instituée le 12 mars 1999 ainsi que la commission nationale des droits de l’homme.<br />
Contexte difficile<br />
Le contexte socio-économique et politique de cette période de transition était <strong>un</strong><br />
contexte très difficile à gérer compte tenu notamment (i) du problème d’insécurité<br />
qui régnait à la frontière entre le Rwanda et la République Démocratique du<br />
Congo (RDC) où les militaires de l’ancien régime menaçaient, avec le soutien de<br />
certains pays, d’attaquer le Rwanda et de finir le <strong>génocide</strong> ; (ii) le rapatriement des<br />
millions de réfugiés qui étaient partis dans les pays voisins et principalement en<br />
RDC manipulés dans les camps de réfugiés par les forces génocidaires.<br />
Au niveau socio-économique, le pays n’avait plus de vie. D’abord il était presque