august-2011

Avant-gardistes et éclectiques, les Rencontres c’est aussi
une promenade dans les églises, cloîtres et autres sites de la
ville où l’ont peut admirer les expositions en dehors du cadre
traditionnel des musées et autres galeries
à l’approche de l’édition 2011 des Rencontres d’Arles,
le monde entier tourne une nouvelle fois les yeux vers la
petite ville provençale. Lui répond le regard appuyé de ce
festival de photo qui, année après année, défi e et inspire
visiteurs locaux et internationaux. Une vingtaine de
commissaires règnent sur 47 expositions.
Depuis 1970, les organisateurs démontrent toute la
puissance et la pertinence du média photographique.
Quarante ans après leur première édition, les Rencontres
peuvent se targuer d’avoir la place d’honneur parmi les
innombrables festivals photographiques que le monde a
vu éclore depuis cette époque.
La diversité de la programmation est un des aspects
phares des Rencontres. Le cru 2011 ne fera pas exception,
selon le directeur François Hébel : « Nous avons tout un
ensemble de projets, par exemple sur la relation entre
photographie et Internet ou sur le Mexique. C’est toujours un
mélange de plusieurs choses. Nous essayons d’occuper des
territoires moins institutionnels. »
C’est pourtant du décidément très institutionnel Robert
Capa et de sa « valise mexicaine » enfi n revenue en Europe
que bruissent les couloirs de l’édition 2011. Longtemps crue
disparue à jamais, cette valise de négatifs de clichés de la
Guerre civile espagnole pris par Capa et ses collègues atterrit
en 1939 au Mexique quand le président Lázaro Cárdenas y
évacua les républicains espagnols prisonniers à Argelès. Un
From far left , photography by Dulce Pinzón,
Fernando Montiel Klint, Gregory Crewdson,
Daniela Rossell and Maya Goded
fi lm consacré à sa réapparition sera projeté lors de la très
chargée semaine d’ouverture dans les arènes romaines de
la ville.
Ce cadre antique fait écho à un autre aspect majeur des
Rencontres : presque aussi variés que les images ellesmêmes,
les sites d’exposition (anciens ateliers SNCF, église
réhabilitée des Frères Prêcheurs…) se distinguent par leur
charme et leur originalité.
À œuvres et sites variés, public varié. Le terme même
de « rencontres » illustre bien le cocktail d’intimité et de
défi de ce festival. « À côté des ateliers et des événements
photographiques que les Rencontres d’Arles organisent
depuis longtemps, il y a également ces rencontres informelles
et impromptues entre gens intéressés par la photo, dit
François Hébel. Après une semaine d’ouverture plutôt dédiée
aux professionnels, les terrasses de la ville s’emplissent de
simples quidams passionnés. » De vraies rencontres, donc,
entre admirateurs lambda et commissaires d’exposition,
critiques et artistes.
Même sans ses Rencontres, Arles est une ville attirante,
entre sites romains classés au patrimoine mondial de
l’UNESCO, liens historiques avec Van Gogh et tout
simplement calendrier culturel. Si l’envie de voir le monde
vous démange, c’est à Arles qu’il vous faut aller.
Clôture des Rencontres le 18 septembre, rencontres-arles.
com ; Eurostar propose des liaisons hebdomadaires directes
entre St Pancras ou Ashford International et Avignon (à moins
d’une heure de route d’Arles) tous les samedis du 9 juillet au 10
septembre. Sinon, correspondance TGV à Lille ou Paris. Billets
standard directs à partir de 109 £. Consultez eurostar.com ou
voir Connections page 96.
metropolitan 27