25.04.2013 Views

august-2011

august-2011

august-2011

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

leurs emplois pour faire de Roomer, une boisson<br />

alcoolisée à 14,9 % à base de sureau, une entreprise<br />

familiale.<br />

« Ce n’est ni un vin ni une liqueur », explique<br />

un Maarten ébouriff é, parmi les jouets et Lego<br />

qui envahissent la terrasse de sa maison-bureau<br />

de la banlieue du sud-est de Gand. Rien que<br />

des ingrédients naturels dans Roomer, dont la<br />

distillation nécessite 21 herbes. « Des herbes<br />

secrètes, ajoute Maarten derrière ses lunettes noires.<br />

Elles lui donnent un goût<br />

sec, facile à boire. »<br />

Développant leur entreprise de l’intérieur, les Michels<br />

ont produit 70 000 bouteilles de Roomer l’an dernier. « Des<br />

anti-professionnels du début, avec des seaux dans la cuisine,<br />

nous sommes maintenant passés semi-professionnels »,<br />

sourit Maarten qui, chaque année en juin, récolte 1 200 kg<br />

de fl eurs autour de Gand. La production reste une aff aire<br />

familiale où chacun met la main à la pâte. Marie-Louise, la<br />

maman, place délicatement les fl eurs dans des bouteilles<br />

ouvertes à l’aide d’une pince. « Cinquante fl eurs exactement,<br />

dit Maarten. Elle est douée pour ça. »<br />

Si Roomer côtoie maintenant Martini et autres Pastis sur<br />

les cartes de 500 restaurants en Flandre, les Michels n’ont<br />

pas abandonné leur approche simple des aff aires. « Nous<br />

sommes des entrepreneurs, mais notre but était simplement<br />

de nous amuser. » Maarten lève un verre où s’entrechoquent<br />

les glaçons : « Op eu muile », sourit-il. « Dans ton visage »,<br />

comme disent les Belges. roomer.be<br />

De Blauwe Zalm<br />

Le quartier de Patershol ne fut pas toujours le repère des<br />

restaurants tendance d’aujourd’hui. Quand Danny De Cleyn<br />

« Le Roomer n’est ni un vin<br />

ni une liqueur. Des herbes<br />

secrètes lui donnent un<br />

goût sec facile à boire »<br />

(en cuisine) et Christine Beernaert (en salle) ouvrirent De<br />

Blauwe Zalm (Le saumon bleu) en 1984, le voisinage était<br />

plutôt miteux. Leur projet : ne servir que poissons, plats<br />

bio et de saison. Une curiosité à l’époque. « Nous avons<br />

commencé avec 15 couverts et nos propres casseroles, se<br />

rappelle De Cleyn. On s’est moqué de moi quand j’ai mis<br />

des topinambours au menu. »<br />

L’établissement investit de vastes locaux en 1993 et<br />

devient un incontournable du quartier de Patershol. Son<br />

credo : des ingrédients locaux, sans prosélytisme pour<br />

autant, et issus en grande partie de la parcelle que le<br />

couple cultive près de Gand. Le poisson, durable, provient<br />

de la mer du Nord. Un fond écolo que le client lambda<br />

serait bien en peine d’imaginer, entre tables recyclées<br />

et fl eurs fraîchement coupées. « Surpêche oblige, nous<br />

n’avons pas servi de thon ou d’espadon depuis quatre ans.<br />

Mais nous ne sommes pas austères, explique De Cleyn. Je<br />

ne vends pas une religion. »<br />

Au-dessus des clients occupés à déguster ces saveurs<br />

légères et de saison (basilic, aubergine, moules, barbue, bar…),<br />

un grand lustre en forme de saumon parcourt le plafond.<br />

« Le saumon nage à contre-courant mais parvient toujours à<br />

destination », conclut De Cleyn en souriant. deblauwezalm.be<br />

Opposite<br />

page: Danny<br />

De Cleyn of<br />

Die Blauwe<br />

Zalm. Left :<br />

chocolatier<br />

Nicolas<br />

Vanaise<br />

Page de<br />

gauche : Danny<br />

De Cleyn.<br />

Ci-contre :<br />

Nicolas Vanaise<br />

metropolitan 79

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!