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parti d’un énorme potentiel solaire et géothermique.
En 2009, le Groupe a célébré trente-cinq ans de
production d’Abu Al Bukhoosh (ABK) aux Émirats arabes
unis. Le déclin de ce site a pu être retardé grâce aux
techniques de récupération assistée. Il a même retrouvé
une nouvelle dynamique par le raccordement d’autres
champs d’huile et de gaz. Associé à six des quatorze
fi liales de la compagnie nationale ADNOC, Total
s’implique par ailleurs activement dans la formation
2 questions à
BERNARD SEILLER
directeur R&D de la branche
Exploration & Production
En quoi l’augmentation
du taux de récupération
des hydrocarbures est-elle
stratégique pour répondre
à la demande ?
De l’ordre de 32% en moyenne,
le taux de récupération du
pétrole varie fortement,
d’environ 8% pour certains bruts
extra-lourds à quelque 70% sur
des champs de la mer du Nord.
Une hausse de 1% de ce taux
moyen à l’échelle de la planète
équivaut à 60 milliards de barils
supplémentaires, soit deux ans de
consommation mondiale actuelle.
Pour relever ce défi , Total déploie
un arsenal de techniques. Un
exemple : depuis 2009, après cinq
ans de recherche, nous testons
pour la première fois au monde
l’injection de polymères en
offshore profond, dans les
réservoirs de Dalia en Angola.
La généralisation de ce procédé
chimique à l’ensemble du champ,
prévue à l’horizon 2014, devrait
se traduire par une augmentation
de la récupération des réserves
d’environ 5% sur vingt ans.
Comment travaillez-vous
pour identifi er plus vite et plus
sûrement les ressources
de demain ?
Nous continuons bien entendu
à travailler sur de nouveaux
Hydrocarbures
de jeunes techniciens émiriens en liaison avec les
universités locales.
De même, le Groupe approfondit aujourd’hui sa
collaboration avec le Qatar sur l’ensemble de la chaîne
gazière, de la production à la liquéfaction, mais aussi
dans le domaine de la pétrochimie.
algorithmes en géophysique
et de nouveaux concepts en
géologie. Mais il est tout aussi
crucial d’augmenter les
synergies entre toutes nos
compétences en géosciences :
géologie, géophysique,
ingénierie réservoir et
géo-information. Afi n de mieux
cerner les contours des
« objets » pétroliers, de
construire des modèles plus
robustes et plus cohérents,
de réduire les incertitudes,
d’automatiser des opérations
répétitives. Nous assemblons
actuellement une chaîne de
modélisation intégrée qui
préfi gure notre « simulateur
du futur ».
La R&D joue également un rôle
clé pour exploiter les ressources
non conventionnelles de
manière responsable. Les
schistes bitumineux, matière
Onze millions d’heures
travaillées au Nigeria sur un
total de trente-deux millions
pour arriver à une mise
en production du champ
d’Akpo en 2009. Sur ce
projet, nouveau géant des
grands fonds du golfe de
Guinée, le Groupe a une
nouvelle fois démontré
la priorité qu’il accorde au
soutien des entreprises
locales. Cette proportion
sera encore augmentée sur
les futurs projets nigérians
d’Usan et d’Egina.
organique contenue à l’état
solide dans des roches non
perméables, comptent parmi
nos prochains challenges.
Depuis 2009, en investissant
dans American Shale Oil
(AMSO), Total participe à un
programme de recherches
visant à rendre leur production
effective dans les vingt ans
à venir. Opérationnel en 2011,
le pilote installé au Colorado
(États-Unis) nous permettra
d’optimiser les technologies
aujourd’hui envisagées,
notamment en termes
d’effi cacité énergétique et
de respect de l’environnement :
combustion catalytique de fond
de puits, minéralisation in situ
du CO 2, surveillance attentive
des aquifères au voisinage, etc.
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