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COUVRIR TOUS LES PROCESSUS
QUI CONCOURENT À LA SÉCURITÉ POUR
ORIENTER LES PLANS D’ACTIONS
Pourquoi des situations à haut potentiel de risques
surviennent encore dans nos installations ? Pourquoi un
écart signifi catif peut subsister entre le niveau attendu
de nos exigences et les pratiques de terrain ? Pour
répondre à ces deux questions clés, une équipe de onze
professionnels chevronnés a inspecté six raffi neries,
3 questions à
GÉRARD ROUSSEL
directeur de la raffi nerie
de Normandie et chef
de la mission IGS
Où se situent les principaux
gisements d’amélioration
de la sécurité ?
L’accident survient lorsque
plusieurs barrières de
sécurité – techniques,
organisationnelles ou humaines
– ont cédé. Nous consacrons
des investissements importants
à l’intégrité des installations.
Nous avons une organisation et
des outils robustes. Il faut
conserver ces acquis, en
gardant toujours à l’esprit que
l’homme reste au cœur du
système. C’est une meilleure
prise en compte de l’interaction
complexe entre la technique,
l’organisation et le facteur
humain qui constitue sans doute
la principale piste de progrès.
Quelles recommandations
avez-vous proposées dans
ce sens ?
J’en citerai une : encourager les
équipes, prestataires compris, à
faire part des diffi cultés qu’elles
rencontrent dans l’application
des procédures et les associer
Cause des accidents mortels du travail
sur cinq ans
11%
Transport
personnel route
51%
Transport
produit route
2%
Autres
36%
Opérations
sur sites
davantage à leur amélioration.
La sécurité passe par le respect
de règles précises, souvent
astreignantes. Les
opérationnels se les approprient
d’autant mieux qu’ils ont
contribué à leur élaboration. Le
management ne doit pas
seulement se montrer
exemplaire. Il doit être à la fois
plus directif et plus animateur.
Le phénomène de tolérance
aux écarts doit être contré par
un accompagnement renforcé
de l’encadrement sur le terrain.
Quel est le rôle des
représentants du personnel
dans cette dynamique ?
Nous devons tous converger
vers un socle de fondamentaux
communs.
Sécurité
deux usines pétrochimiques, trois sites de fertilisants, un
de production d’hydrocarbures et un de stockage de gaz
naturel. En cinq mois, ils ont interrogé des centaines de
personnes autour de sept axes (conduite des opérations,
entreprises extérieures, gestion des compétences…).
Au-delà des rapports destinés à chaque site, leur travail a
débouché sur cinquante-huit recommandations concrètes
afi n de renforcer les exigences sur les processus les plus
importants et leur rigueur de mise en œuvre, partout dans
le Groupe.
En France, les membres des
CHSCT y contribuent déjà.
Mais, là encore, nous pouvons
faire mieux. En intensifi ant
le dialogue. En rendant plus
lisibles les actions qui
découlent de leurs propres
inspections. En posant
factuellement les problèmes
pour trouver des solutions.
Dans le domaine de la
sécurité, le management,
les salariés et les partenaires
sociaux se retrouvent et
regardent dans la même
direction : maîtrise des
risques, priorité absolue
à la prévention.
21
accidents mortels
en 2009
9 décès en opération
sur site
8 décès liés au transport
de produit sur la route
2 décès liés au transport
de personnel sur la route
2 décès en mission
TOTAL / 31