Rapport complet en français (pdf - 6,91 Mo) - Total.com

Adapter notre outil
industriel aux évolutions
du marché
La maîtrise des coûts et l’ajustement à la
demande s’imposent à tout industriel soucieux de
préserver sa compétitivité et donc son avenir. Ces
exigences prennent d’autant plus de force dans
la période de mutation que nous traversons.
UN ENVIRONNEMENT PROFONDÉMENT
MODIFIÉ POUR LE RAFFINAGE
L’année 2009 est venue souligner une tendance
de fond : la baisse structurelle de la demande en produits
pétroliers sur les zones matures d’Europe et d’Amérique
du Nord, où les marchés attendent aujourd’hui des
produits plus complexes, plus respectueux de
l’environnement mais en moins grande quantité.
C’est tout le secteur qui doit s’adapter à cette nouvelle
donne. Elle s’est traduite au cours de l’année par
l’effondrement de la consommation, des stocks
considérables et des capacités excédentaires.
En revanche, la demande reste soutenue dans des
régions comme l’Asie et le Moyen-Orient.
Afi n de tirer parti de cette croissance, Total s’est associé
à Saudi Aramco pour construire la raffi nerie de Jubail.
Mise en service en 2013, cette unité de grande taille et
très performante disposera d’un accès sécurisé au brut
et de débouchés importants à l’export.
24 / Rapport Environnement et Société 2009
RÉSISTER À L’ADVERSITÉ, INVESTIR
POUR DEMAIN
Pour assurer dans le même temps, l’avenir
du raffi nage en Europe et dans le bassin atlantique, le
Groupe accélère la réorganisation de son outil industriel.
En témoignent le lancement en 2009 du projet de
modernisation de la raffi nerie de Normandie (France) ou
la mise en service d’une nouvelle unité de désulfuration
à Leuna (Allemagne). Ces réalisations permettront de
relever trois défi s particuliers au Vieux continent : offre de
bruts plus soufrés, excédents d’essence et de fi oul lourd
mais défi cit en gazole, spécifi cations de plus en plus
rigoureuses pour les carburants.
Le mouvement est également engagé aux États-Unis.
Dotée d’une nouvelle unité de conversion profonde
opérationnelle en 2011, la raffi nerie de Port Arthur sera
mieux armée pour traiter des bruts lourds et fournir
davantage de distillats légers à basse teneur en soufre.
PÉTROCHIMIE : SORTIR DE LA RÉCESSION
AVEC DES ATOUTS RENFORCÉS
Depuis plusieurs années, Total adapte son outil
pétrochimique aux mutations profondes que connaît
également cette industrie. Celle-ci exploite désormais
largement le gaz naturel du Moyen-Orient et l’éthane qui en
est dérivé pour fabriquer de l’éthylène. Le Groupe prend part
à ce mouvement, notamment avec l’inauguration, en 2010
au Qatar, du plus grand vapocraqueur au monde à base
d’éthane. En outre, plusieurs pays de la région montent en
puissance sur toute la chaîne et deviendront prochainement
des fournisseurs importants de polymères et produits
semi-fi nis, destinés entre autres au marché européen.
Gonfreville :
une raffi nerie reconfi gurée
En investissant d’ici à 2013 quelque 770 millions
d’euros sur ce site, Total va donner un nouveau
visage à la raffinerie de Normandie, entièrement
réorganisée autour de la récente unité
d’hydrocraqueur de distillats (DHC). Celle-ci
convertit les fractions lourdes de pétrole en distillats
(gazole moteur et kérosène notamment) à très basse
teneur en soufre.
À la clé, une offre de produits qui répond mieux
à la demande du marché régional (réduction de 60%
des excédents en essence et augmentation
de 10% des productions de diesel) et des émissions
de CO 2 en recul de 25%.