Rapport complet en français (pdf - 6,91 Mo) - Total.com

Continuer à investir
pour préparer l’avenir
Parce que les gisements que nous développons
aujourd’hui fourniront les productions dont
le monde aura besoin demain, nous maintenons
nos investissements à un niveau élevé, comme
en témoignent les 1,8 milliard de dollars qui seront
consacrés à l’exploration en 2010.
LES ÉNERGIES FOSSILES
DEMEURERONT INCONTOURNABLES
À L’HORIZON 2030
La lutte contre le changement climatique et le
caractère non renouvelable des ressources fossiles
imposent de progresser à tous niveaux en termes
de diversifi cation des sources et d’effi cacité dans
l’utilisation de l’énergie, dans le cadre d’un effort
partagé. Nous y contribuons. Nous améliorons de 2%
par an l’effi cacité énergétique de nos installations
de production d’hydrocarbures et de nos sites
pétrochimiques. D’ici à 2014, nous entendons réduire
de moitié le brûlage des gaz associés à la production
de pétrole par rapport au niveau de 2005. L’ensemble
de ces actions devrait nous permettre de diminuer
nos émissions (1) de 15% entre 2008 et 2015.
Et l’étendue de nos compétences, notamment en
géosciences, nous permet de fi gurer parmi ceux qui
font avancer rapidement les technologies de captagestockage
de CO 2 (2). Cependant, les énergies fossiles
représenteront encore environ 75% de l’offre en 2030
(dont 30% pour le pétrole et 22% pour le gaz), contre
Gigantesque « puzzle industriel », Pazfl or réunit des
éléments fabriqués sur place en Angola, mais aussi en
Corée ou encore en Norvège, comme ce module
sous-marin de séparation des fl uides.
6 / Rapport Environnement et Société 2009
81% en 2005, selon des études prospectives telles
que celle de l’AIE (3) fondée sur une contrainte CO 2 déja
signifi cative (scénario 550 ppm (4) ).
UNE DEMANDE SOUTENUE POUR
L’ESSENTIEL PAR LES PAYS ÉMERGENTS
Certes, la crise économique a entraîné une baisse
brutale de la demande mondiale d’hydrocarbures. Elle
a accéléré la diminution structurelle de la consommation
dans les pays développés, notamment en Europe et
en Amérique du Nord. Pour autant, d’immenses besoins
restent à satisfaire, notamment dans de grands pays tels
que la Chine, l’Inde ou le Brésil. La zone non-OCDE
abritera d’ici à trente ans près de 85% des habitants de la
planète. Conjuguée à l’élévation du niveau de vie, cette
réalité démographique fait que les pays concernés seront
à l’origine, dans les trois décennies à venir, de plus
de 80% de la croissance de la consommation d’énergie.
La crise n’a donc pas sensiblement modifi é notre vision
à long terme. Alimentée par les besoins des économies
émergentes, principalement pour la production
d’électricité et les transports, la demande devrait repartir
durablement à la hausse. Déclin naturel des champs,
rareté des découvertes majeures, diffi cultés accrues
– en particulier au plan technologique – pour accéder à
de nouvelles réserves, réduction du nombre de projets
lancés pendant la crise : pour toutes ces raisons, les
capacités de production de pétrole devraient plafonner
autour de 95 millions de barils par jour à l’horizon 2020
– un facteur structurel susceptible de générer à nouveau
de fortes tensions sur les prix de l’énergie.
Une stratégie d’investissement guidée
par une exigence de responsabilité
Chaque dossier d’investissement soumis au Comité
exécutif du Groupe (affaire nouvelle, mise en
production d’un nouveau champ, projet d’extension
ou d’acquisition…) est préalablement étudié au travers
d’une grille multicritères d’analyse des risques.
Sécurité, sûreté, hygiène-santé, impact sociétal
et environnemental : tous ces aspects sont revus
de manière très complète pour s’assurer du respect
de nos standards tout au long des diverses étapes
du projet. Les coûts actuels et prévisionnels de la tonne
de CO 2 font partie des critères clés qui guident ces
décisions d’investissement.
(1) Émissions directes de nos activités opérées. (2) Voir page 15.
(3) Agence internationale de l’énergie. (4) Partie par million : unité retenue pour mesurer la concentration de gaz à effet de serre dans l’atmosphère.