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fascicule 2.pdf - EPFL

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« Une ville qui incite à la réfl exion plutôt qu’à la rêverie » (Peter Krebs, in Revue Suisse)<br />

structure de la ville<br />

La Chaux-de-Fonds n’était encore qu’un petit village de 4500 habitants lorsqu’elle fut<br />

ravagée par un incendie en 1794. Bien que les incendies soient des faits courants dans<br />

les villes et villages de l’époque, celui-ci détruisit une soixantaine de maison laissant 172<br />

familles sans abri. Afi n d’éviter une émigration massive suite à cette catastrophe, il fallait<br />

reconstruire rapidement et dans des conditions permettant de réduire à l’avenir ce genre<br />

de d’accident tout en permettant un développement régulier de la ville.<br />

Même si la Chaux-de-Fonds existait avant l’incendie qui la ravagea, on a coutume de dire<br />

que cet événement constitue une sorte de genèse, de tabula rasa qui permis la naissance<br />

de la ville actuelle. Il fut aussi à l’origine d’une solidarité sociale importante, tout autant<br />

que d’une volonté d’urbanisation à partir d’un degré quasiment zéro et sans précédent en<br />

Suisse, pour reconstruire ce qui se voulait être une ville plus belle qu’avant.<br />

Le plan de reconstruction qui fut d’abord entrepris était l’œuvre de Moïse Perret-Gentil<br />

considéré comme le Pater Patriae. Il reprenait l’ancienne structure du village, qui se<br />

développait en étoile à partir de l’actuelle place de l’Hôtel de Ville le long des différentes<br />

routes reliant le village aux agglomérations voisines (routes de Neuchâtel, du Locle, de la<br />

France, du Vallon de Saint-Imier, de l’Evêché et de Bâle). La place, en plus d’accueillir le<br />

pouvoir communal, servait aussi de point de convergence des différents axes de voirie,<br />

formant une organisation centrale.<br />

La volonté de parer à toute éventuelle catastrophe future induisit un regroupement des<br />

massifs de maisons, disposés selon un alignement strict, et séparés entre eux par de larges<br />

rues, contrôlant voiries, alignements et gabarits des maisons. Cet aspect de massifs est<br />

un des points caractéristiques de la Chaux-de-Fonds marquant l’image de la ville ainsi que<br />

son appréhension.<br />

Le véritable plan d’urbanisation de la Chaux-de-Fonds, tel que nous le connaissons<br />

aujourd’hui est apparu quelques années plus tard, entre 1835 et 1841, sous l’impulsion<br />

de Charles-Henri Junod, alors ingénieur des Ponts et Chaussées qui proposa les plans<br />

d’extension de la ville. Il conserva le principe d’orthogonalité du plan, d’alignement et<br />

de regroupement des massifs, en proposant leur développement en direction de l’ouest.<br />

Celui-ci se compose en un système de longues rues parallèles à la pente et suivant la<br />

forme de la vallée, connectées entre elles par un autre système de rues perpendiculaires<br />

suivant la pente du terrain.<br />

Son plan propose donc de contrôler la croissance de la ville, en redressant le plan en étoile<br />

déjà établi et en le canalisant dans cet alignement. Il y incorpore un système de jardins<br />

adossés au sud de chaque massif tout en augmentant la largeur des rues, provoquant<br />

ainsi des espaces largement ouverts entre le bâti et permettant un bon ensoleillement des<br />

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[ la Chaux-de-Fonds ]

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